Ils avaient pris cette position commune au lendemain de l’adoption, le 26 octobre, du plan anticrise européen qui prévoit l’effacement de la dette grecque de 100 milliards d’euros avec la mobilisation de 1.000 milliards d’euros pour empêcher la contagion de la crise au niveau de la zone euro.
La Chine, premier détenteur mondial de réserves de change avec plus de 3.200 milliards de dollars, avait exprimé à maintes reprises sa disposition à soutenir l’euro, ce qui la place en position de force lors du Sommet du G20, appelé à se pencher principalement sur la réforme du système monétaire, la volatilité des marchés de matières premières et la gouvernance mondiale.
Les Européens espèrent notamment que la Chine puisse contribuer au Fonds européen de stabilité financière (FESF), dont la capacité de prêt a été renforcée dans le cadre de leur plan anticrise pour passer de 440 à 1.000 milliards d’euros.
Les économistes estiment toutefois qu’il ne faut pas s’attendre à de concessions de la part de la Chine, accusée par les Occidentaux de sous-évaluer sa monnaie, le yuan, pour doper ses exportations aux dépens des autres économies. Ils parlent plutôt de "compromis" qu’elle pourrait "exiger" notamment pour obtenir la fin du "protectionnisme" pénalisant ses exportateurs, ou encore le statut d’économie de marché espéré auprès de l’Union européenne.