Nicolas Sarkozy annonce 100 millions d’euros de plus pour Haïti

La France mobilisera 100 millions d’euros supplémentaires sur deux ans (2010 et 2011) pour la reconstruction d’Haïti, dévasté par un tremblement de terre le mois dernier, a annoncé Nicolas Sarkozy. Lire la suite l’article

Nicolas Sarkozy annonce 100 millions d
Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue haïtien, René Préval, le président français a rappelé que la France avait déjà débloqué 24 millions d’euros pour répondre à l’urgence humanitaire et que la part française de l’aide européenne serait d’environ 65 millions d’euros.

Ces sommes viennent en plus des 20 millions d’euros d’aide française ordinaire annuelle à Haïti.

Excluant toute tutelle internationale, Nicolas Sarkozy a fait valoir "l’effort exceptionnel" au profit des Haïtiens pour reconstruire leur pays, après le séisme du 12 janvier qui a fait au moins 210.000 morts et 1,2 million de sans-abri.

Après ce drame qui "a endeuillé l’humanité tout entière", le chef de l’Etat a salué un peuple "épuisé mais debout" dans un discours devant l’ambassade de France à Port-au-Prince, très endommagée.

Port-au-Prince "est une ville martyre", a estimé Nicolas Sarkozy face à des représentants de l’Onu, d’ONG et des équipes de secouristes.

"Nous nous sentons citoyens d’Haïti. Ce drame nous a profondément touchés", a-t-il souligné.

La reconstruction de Haïti sera au centre d’une conférence internationale le 31 mars à New York.

"A ceux qui, tirant argument du dénuement actuel des Haïtiens et de leur Etat, caresseraient l’idée d’une tutelle internationale sur Haïti, je dis que le peuple haïtien est meurtri, le peuple haïtien est épuisé mais le peuple haïtien est debout", a prévenu Nicolas Sarkozy, premier président français à se rendre dans cette ancienne colonie française.

"HAÏTI CRIE PITIE"

Avant l’arrivée du dirigeant français, son homologue haïtien, René Préval, avait déclaré que "dans d’autres circonstances, cela aurait été un plaisir de célébrer la première visite d’un président français à Haïti".

"Mais nous sommes dans un moment spécial de deuil national, nous pleurons nos morts", a-t-il dit à des journalistes.

Sur la route entre l’aéroport et le centre de Port-au-Prince, des bâtiments effondrés comme des châteaux de cartes alternent avec des camps de tentes. Sur les murs, cette inscription: "Haïti tend ses bras et crie pitié".

Pour l’entourage de Nicolas Sarkozy, qui devait passer un peu plus de quatre heures dans l’île, avant un déplacement en Guyane et en Martinique, cette visite est "l’occasion de montrer que la France se mobilise pour rendre aux Haïtiens le contrôle de leur destin mais aussi de solder les comptes du passé".

Occupé à la fin du XVIIe siècle, "Haïti a été pour la France une colonie surexploitée", reconnaît l’Elysée, un peu plus de deux siècles après la proclamation d’indépendance haïtienne le 1er janvier 1804, à l’issue d’une révolte d’esclaves.

Nicolas Sarkozy, accompagné par le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, la ministre de l’Outre-mer, Marie-Luce Penchard, et le secrétaire d’Etat à la Coopération, Alain Joyandet, a atterri à Port-au-Prince à 07h00 (12h00 GMT).

Il a été accueilli par René Préval avec qui il a ensuite survolé en hélicoptère les zones sinistrées.

Le président de la République française a rencontré des secouristes français et des représentants d’organisations non gouvernementales et des Nations unies, avant un entretien avec René Préval et son Premier ministre, Jean-Marc Bellerive.

Il devait évoquer avec eux la reconstruction de ce pays de 10 millions d’habitants, un des plus pauvres au monde, qui se partage avec la République dominicaine la plus grande île des Caraïbes, Hispaniola.

Il devait repartir en fin de matinée à destination de la Martinique, d’où il se rendra jeudi en Guyane française.

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