Najat Vallaud-Belkacem cible de propos racistes de la part d’un député RN

« La sécurité nationale exige que nous soyons absolument sûrs de la loyauté de quelqu’un », lance jeudi soir sur BFMTV le député sortant RN Roger Chudeau, avant de pointer son doigt sur l’ancienne ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem, qu’il désigne de « Franco-Marocaine ».

« Je pense que c’était une erreur [qu’elle soit ministre] et que ce n’était pas une bonne chose pour la République »,  poursuit alors le député du Rassemblement national (RN), jugeant que « les postes ministériels doivent être détenus par des Franco-Français ».

« Ça a été dit par Jordan et Sébastien Chenu, c’est tout à fait clair », a-t-il dit. « Ce qui s’applique à un haut fonctionnaire doit s’appliquer à son ministre, tout le monde peut comprendre ça. »

« Il y a un problème de loyauté », accuse encore le député extrémiste.

Sa « double allégeance », selon Chudeau, s’est traduite par la mise en place de l’apprentissage de l’arabe au CP. Le député avait omis de précisait que la ministre exécutait juste les conventions internationales permettant l’apprentissage d’une langue vivante dès les classes de CP parmi une large liste de langues: anglais, allemand.

Sur X, Najat Vallaud-Belkacem n’a pas répondu directement aux propos extrémistes de Roger Chudeau mais a préféré interpeller la majorité macroniste. « Question simple à l’adresse des candidats Renaissance et d’Emmanuel Macron : cautionnez-vous cela ? Sinon, vous savez ce qu’il vous reste à faire : vous engager, à chaque fois que vous arriverez troisième, à vous désister en faveur du candidat qui respecte les valeurs de la République. »

Apparemment recadré par son parti qui cherche désespérément à s’en sortir de la polémique sur les binationaux, Chudeau a a publié un tweet dans lequel il que sa position «est un avis strictement personnel, et n’engage nullement» son parti », contredisant ses propos tenus sur BFMTV dans lesquels il affirmé que  sa position avant été validé par Bardella et l’état major de son parti.

Sur CNews, Marine Le Pen s’est dite « un peu estomaquée » que son candidat exprime un avis personnel « totalement contraire au projet du RN ». 

Tous les sondages donnent une avance très confortable au RN. Renforcé par la frange des Républicains alliés à Eric Ciotti, il est crédité de 36 à 37% des intentions de vote. La gauche reste distancée entre 28 et 29%, et la majorité sortante reléguée entre 20% et 21%.

 

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