Mort d’Arafat: les experts suisses penchent toujours pour « la thèse de l’empoisonnement »

Les experts suisses mandatés pour enquêter sur la mort de l’ancien leader palestinien, Yasser Arafat, ont réaffirmé mercredi que leurs conclusions soutiennent "raisonnablement l’hypothèse de l’empoisonnement".

Cette déclaration fait suite à des informations selon lesquelles l’équipe d’enquêteurs français saisie du même dossier aurait "écarté la thèse de l’empoisonnement pour privilégier une mort naturelle".

"Nous avons observé des valeurs de polonium 17 fois plus élevées dans les échantillons prélevés juste sous le cadavre par rapport à ceux prélevés plus loin", assure le professeur François Bochud, directeur de l’Institut de radiophysique appliquée de Lausanne.

Selon lui, l’équipe française qui s’était rendue à Ramallah ne comportait aucun spécialiste des radiations. "Les échantillons ont été mesurés après coup à Paris par des gens très compétents, mais en l’absence de spécialistes sur le site", a-t-il affirmé, estimant qu’"il leur a été difficile de choisir les bons échantillons à analyser".

Le rapport français évoque des niveaux de polonium 210 similaires à ceux trouvés par les experts suisses. Mais les experts français l’expliquent par la présence de gaz radon dans la tombe où était enterré Yasser Arafat.

Souha Arafat avait déposé en juillet 2012 une plainte contre X pour assassinat après la découverte de polonium, une substance radioactive hautement toxique, sur les effets personnels de l’ancien président.

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