« Nous sommes des pays voisins et des partenaires stratégiques, et notre travail quotidien ensemble a été un exemple, notamment en ce qui concerne le contrôle des flux migratoires et la lutte contre les réseaux de trafic d’êtres humains », a affirmé Rafael Pérez, cité dans un communiqué du ministère espagnol de l’intérieur, rendu public à l’issue de la réunion à Rabat du Groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol.
« Nous sommes fermement convaincus que la meilleure option pour relever ce défi reste la coopération bilatérale avec les pays d’origine et avec ceux qui partagent le même défi », a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, M. Pérez Ruiz a mis l’accent sur les mécanismes de collaboration conjointe qui ont démontré leur « efficacité opérationnelle » ces dernières années, notamment les patrouilles conjointes maritimes, terrestres et aériennes entre la Garde civile et la Gendarmerie Royale, l’échange d’informations et la collaboration policière pour démanteler les réseaux de trafic d’êtres humains, et la création des centres de coopération policière de Tanger et d’Algésiras.
Pour sa part, le secrétaire d’État chargé des Migrations, Jesus Perea Cortijo, a souligné la nécessité de continuer à soutenir les programmes de migration régulière en tant qu’objectif stratégique pour l’Espagne et pour l’Union européenne, surtout après la communication de la Commission européenne du 27 avril à cet égard.
Dans ce sens, M. Cortijo a mis en avant l’importance de la formation et l’intégration dans ce domaine, ainsi que de l’amélioration des voies d’accès pour les étudiants marocains qui souhaitent poursuivre leurs études universitaires en Espagne.
La Secrétaire d’État espagnol aux Affaires étrangères et mondiales, Angeles Moreno Bau, a fait part de sa satisfaction quant à la reprise du dialogue bilatéral permanent sur la migration, ajoutant que la réunion tenue à Rabat constitue la première mise en œuvre concrète de la déclaration conjointe adoptée à l’occasion de la visite du président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, au Maroc le 7 avril, une étape qui devrait être suivie d’autres à court terme, a-t-elle dit.
L’Espagne souhaite que de plus en plus d’étudiants marocains poursuivent leur formation académique dans les institutions espagnoles, a relevé Mme Moreno Brau.
Lors de la réunion du Groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol, tenue vendredi à Rabat sous la co-présidence de Khalid Zerouali, Wali directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l’intérieur et de Jesus Perea Cortijo, secrétaire d’État des Migrations, les deux parties se sont félicitées de « la reprise de leurs réunions migratoires qui ont toujours consacré la confiance et la responsabilité partagée », souligne un communiqué conjoint la même source.
Face aux défis partagés induits par l’action des réseaux de trafic des migrants et l’environnement régional instable, les deux parties ont décidé, lors de cette rencontre, de renforcer leurs mécanismes de coordination et d’échange d’informations, à travers notamment la rénovation des modalités de travail commun au niveau des Centres de coopération policière, des officiers de liaison et des patrouilles mixtes, selon un communiqué conjoint rendu public à l’occasion de la réunion du groupe migratoire mixte.
En matière de lutte contre les réseaux criminels de trafic de migrants au niveau des routes Atlantique et de la Méditerranée occidentale, le retour constitue également « un instrument de dissuasion essentiel », ont noté les deux parties, exprimant leur volonté de continuer à apporter « des réponses agiles et flexibles » aux défis qui sous-tendent ce domaine.