Comment MbS a « tenté d’imposer au président Ould Ghazouani la reconnaissance d’Israël »
Sous le titre « Comment « MbS » a tenté de rapprocher Mohamed Ould Ghazouani d’Israël », la publication « Africa Intelligence » rapporte que le pouvoir saoudien, pour plaire à Trump, tente d’imposer la reconnaissance de l’Etat hébreu à ses obligés africains, dont la Mauritanie.
Rappelant que début février, le chef de l’Etat mauritanien Mohamed Ould Ghazouani s’est rendu à Riyad et à Abou Dhabi pour son premier séjour hors d’Afrique afin de s’entretenir avec les dirigeants émirati, Mohamed bin Zayed al-Nahyan dit « MbZ », et saoudien, Mohamed bin Salman dit « MbS », « Africa Intelligence » note que « si le passage à Abou Dhabi s’est passé sans encombre et a même donné lieu à des promesses d’aides de plus de deux milliards $, la rencontre avec « MbS » a été beaucoup plus inattendue pour Ghazouani. »
Selon les information d' »Africa Intelligence » publiées mercredi 13 mai, lors de l’entretien bilatéral, le prince héritier saoudien a demandé à son invité d’organiser une rencontre avec le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, en vue de reprendre les relations diplomatiques avec l’Etat hébreu.
« Pris au dépourvu, relève la publication, le président mauritanien a répondu à cette sollicitation par une pirouette, soulignant l’importance de se concerter entre pays arabes sur la politique à tenir vis-à-vis d’Israël. »
D’après « Africa Intelligence », « cette réponse diplomatique n’a pas eu l’air de plaire au dirigeant de facto du royaume. La visite n’a d’ailleurs donné lieu à aucune promesse d’aides, alors même que les relations bilatérales sont considérées par les deux parties comme exceptionnelles depuis une décennie. »
« La visite de Ghazouani en Arabie saoudite était partie du mauvais pied. Mohamed bin Salman a tenu à rendre, en présence de la presse, un vibrant hommage au prédécesseur de son invité entre 2008 et 2019, l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz, croit savoir la publication, indiquant que ce dernier fait l’objet depuis février d’une commission d’enquête parlementaire afin d’auditer ses deux mandats.
Pour rappel, « Africa Intelligence » précise que durant l’ère Aziz, « la Mauritanie a collé à toutes les positions saoudiennes à l’international, que ce soit sur la guerre au Yémen, sur l’affaire de l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi à Istanbul en 2018, ou encore sur le Qatar, sous embargo de Riyad et Abou Dhabi depuis 2017. »