Il ne reste plus que quelques jours avant la fin des vacances d’été. En effet, le 5 septembre, les élèves du primaire, collège et lycée, à l’instar des stagiaires techniciens spécialisés, rejoindront les bancs de l’école. Cette rentrée, qui intervient dans une conjoncture de relance post-Covid19, sera l’occasion de concrétiser la volonté de réforme du système éducatif.
Le gouvernement a placé la réforme du système de l’éducation- formation- recherche scientifique en tête de ses priorités, ambitionnant d’offrir un enseignement de qualité pour toutes les composantes de la société, sur un pied d’égalité et quel que soit l’âge de l’apprenant.
Le Maroc érige donc la promotion de l’éducation, des sciences et de la culture en priorité nationale et la considère comme un levier important pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD). L’ODD 4 a pour but d’assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et de promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie.
Ce quatrième objectif vise, plus concrètement, à garantir l’accès à tous et toutes à une éducation équitable, gratuite et de qualité à travers toutes les étapes de la vie, en éliminant notamment les disparités entre les sexes et les revenus. Il met également l’accent sur l’acquisition de compétences fondamentales et de niveau supérieur pour vivre dans une société durable.
Conscient de ces enjeux, le Maroc a mis en place un projet de Feuille de route pour la réforme du système éducatif national pour la période 2022-2026. Il s’agit d’un chantier stratégique visant à réaliser une renaissance éducative à même d’offrir à l’enfant les conditions adéquates pour achever sa scolarité obligatoire et développer ses compétences et capacités, tout en lui apportant le soutien social de l’État et des partenaires, dans le cadre d’une approche globale.
Cette feuille de route, qui s’inscrit dans le cadre de la continuité du processus de réforme du système éducatif au Maroc, s’articule autour de deux références stratégiques de long terme, incarnées par la loi-cadre 51-17 et le nouveau modèle de développement du Royaume, ainsi que d’une référence stratégique à moyen terme portée par le programme gouvernemental.
Selon le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, ces différentes références stratégiques se fixent trois objectifs, à savoir rendre obligatoire la scolarité, assurer l’apprentissage et favoriser l’ouverture.
Ces objectifs passent, selon lui, par la réduction d’un tiers du taux de déperdition scolaire (plus de 300.000 enfants et jeunes quittent l’école chaque année), ainsi que l’amélioration de la qualité des acquis et des apprentissages à l’école en augmentant le taux d’acquisition des compétences de base par les apprenants à deux tiers, au lieu d’un tiers actuellement, et en veillant à ce que la moitié bénéficie d’activités parallèles au lieu d’un quart actuellement.
Le ministre avait soutenu que la mise en place de ce changement reposera sur cinq principes d’action, dans un cadre de confiance et de responsabilité, afin de réaliser la pérennité et l’efficacité, renforcer les capacités des acteurs de l’école publique et stimuler leur indépendance, selon une approche systématique et participative basée sur les résultats et l’impact sur l’apprenant.
Dans ce contexte, M. Benmoussa avait signalé que cette Feuille de route repose sur trois axes majeurs, à savoir, l’enseignant, l’étudiant et les établissements d’enseignement, qui sont répartis sur dix leviers stratégiques basés sur la qualité.
Au niveau du développement du capital humain, le ministre avait souligné le rôle du corps enseignant, composante majeure de la transformation du système éducatif national. A cet effet, la valorisation, la formation et l’engagement des enseignants constituent des axes majeurs du projet de feuille de route.
Sur le plan des infrastructures mises en place, la feuille de route prévoit la mise en place d’établissements scolaires modernisés, animés par une équipe pédagogique dynamique et offrant un cadre épanouissant.
De son côté, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, avait dernièrement indiqué que le nouveau chantier de réforme du système d’éducation et de formation vise à permettre aux élèves d’accéder aux apprentissages de base et faire en sorte qu’ils poursuivent et achèvent leur enseignement obligatoire.
La feuille de route élaborée par le gouvernement, en concertation avec toutes les parties concernées, a pour objectifs de généraliser l’enseignement préscolaire d’ici 2028 et de garantir sa qualité pour préparer les apprenants au cycle primaire, en créant environ 4.000 unités par an au profit des enfants âgés de 4 à 6 ans, avait relevé le Chef du gouvernement.