Maroc: le Club des avocats « très surpris « par la décision du juge Pedraz de ne pas enquêter sur la fausse identité de Brahim Ghali

Le Club des avocats au Maroc a été « très surpris » par la déclaration du Juge Santiago Pedraz en charge de l’affaire du chef des milices du Polisario près de l’Audience nationale, au journal EL Confidential, qui affirme que la cour nationale ne va pas enquêter sur l’affaire de la fausse identité de Brahim Ghali, que la plainte du Club des avocats au Maroc ne pourra pas être admise car les faits reprochés à Brahim Ghali ne  »font pas partie des crimes attribués à la compétence de cette cour » et que cette plainte doit être instruite par les tribunaux ordinaires.

« Cette déclaration est encore plus surprenante puisque il est utile de rappeler que le Club des avocats au Maroc a adressé cette plainte/dénonciation à l’attention du procureur de la-rioja (lieu de la commission de l’infraction pour mener les investigations localement ) et que ce dernier qui a décidé de la renvoyer à l’audiencia national, ce qui démontre qu’aucun des juges ne veut enquêter sur cette affaire et utilisent les règles de compétence judiciaire pour se débarrasser de cette affaire », dénonce un communiqué du président de ce Club, Me Mourad Elajouti.

Le club des avocats au Maroc s’interroge également sur le timing de la décision du Juge Santiago Pedraz, qui vient la veille de l’audition de Brahim Ghali programmée le 01 juin, « ce qui laisse entendre que M. Pedraz veut écarter cette plainte pour ne pas interroger le chef du polisario sur l’utilisation d’une fausse identité ainsi que par rapport aux éventuels complices qui l’ont aidé à cacher son identité ».

« Il est utile de rappeler que le fait de cacher ou d’aider un fugitif à fuir la justice est sanctionné pénalement en vertu de l’article 451 du code pénal espagnol », rappelle l’avocat Mourad Elajouti.

« M. Pedraz qui prend la défense de Brahim Ghali dans le même article dément l’existence de documents prouvant l’utilisation d’une fausse identité, pourtant les documents publiés par ELconfidential prouve que Ghali à été admis sous deux fausses identités auprès de l’hôpital San Pedro », fait-il valoir.

Selon Me Elajouti, le juge Pedraz qui a insisté sur la présomption d’innocence de Brahim Ghali, qui trouve la demande d’arrestation excessive et qui trouve que les actes de tortures sont incertains, évite d’enquêter sur la plainte de L’ACAVITE qui concerne des centaines de victimes espagnoles et qui n’est pas frappée de prescription puisqu’il s’agit de crimes contre l’humanité.

« Cette plainte qui a disparue apparemment a été retrouvé par l’un des journalistes espagnols après une petite enquête. Elle a été pourtant enregistrée auprès de l’Audience nationale », s’étonne-t-il.

« Le Club des avocats au Maroc a pleine confiance en la justice espagnole et son indépendance mais à relevé un certain nombre d’ éléments qui permettent de dire que le Juge Santiago Pedraz est entrain de détruire juridiquement toutes les plaintes à l’encontre de Brahim Ghali pour ne prendre aucune mesure judiciaire qui va limiter sa liberté, aussi ses différentes déclarations en faveur de Ghali laissent des doutes sur sa partialité », déplore le communiqué.

Le Club des avocats dénonce « cette partie de tennis judiciaire et requiert que la justice espagnole détermine le tribunal compétent afin de commencer les investigations relatives à l’utilisation de la fausse identité et déterminer les prétendus complices ayant participé à cette opération ».

 

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