S’exprimant lors d’un panel sous le thème « relations économiques entre le Maroc et la Corée du sud, agendas pour une coopération en Afrique », organisé par le PCNS en collaboration avec le Korean Institute for International Economic Policy (KIEP), M. Oualalou a souligné que le Maroc dispose d’atouts importants en matière de production d’engrais ainsi que dans le domaine logistique avec le port Tanger Med, qui peuvent faire l’objet de partenariats fructueux avec la Corée du sud. Il a, en outre, affirmé que l’économie sud-coréenne est passée par deux stades, d’une économie d’exportation à une économie complexe et diversifiée, notant que cette transition permet de tirer d’importantes leçons.
D’après lui, il s’agit du succès de la synergie entre l’État et le privé, le passage d’un système de centralisation politique à un système pluraliste, l’interférence entre le géopolitique et le géoéconomique, et l’intérêt accordé à la formation et à l’éducation. Par ailleurs, le Senior Fellow a insisté sur l’importance de réfléchir à nos rapports en tenant compte des contraintes actuelles, en particulier la question alimentaire et énergétique, appelant les investisseurs et les sociétés sud coréennes à accompagner le Maroc dans son intérêt des métiers mondiaux, comme l’automobile, l’aéronautique et les énergies renouvelables
De son côté, M. Larabi Jaïdi également Senior Fellow au PCNS, s’est penché sur l’expérience de l’industrie automobile sud-coréenne, notant qu’elle constitue une véritable expérience de réussite du fait de plusieurs facteurs.
A cet égard, a-t-il poursuivi, il est question premièrement du rôle de l’État dans le développement de l’économie, le rôle du capital humain et l’éducation, la technologie, l’ouverture sur le monde, ainsi que la capacité de négociation des acteurs coréens.
Concernant l’industrie automobile africaine, M. Jaidi a fait savoir que la production africaine, qui s’élève à un peu plus d’un million d’unités par an, reste concentrée sur l’Afrique du sud et le Maroc, estimant que le développement du secteur automobile en Afrique est le résultat d’un jeu constant entre les stratégies des firmes multinationales et les conditions locales.
Pour sa part, Lee Young Sun, l’ex-président de « Hallym University », a évoqué le grand potentiel de développement du partenariat économique entre les deux pays dans plusieurs domaines, notamment les énergies renouvelables, et les nouvelles technologies.
Il a aussi fait remarquer que le modèle sud coréen s’inspire de l’importance du rôle de l’État à travers la promotion de la production locale.