Les participants à cette marche de protestation qui s’est dirigée vers l’Avenue Habib Bourguiba, principale artère de la capitale, ont dénoncé ce qu’ils ont qualifié de « restrictions systématiques à la liberté d’expression et des libertés publiques » et appelé à l’annulation du décret-loi 54, relative à la lutte contre les délits liés aux systèmes d’information et de communication et qui punit la «diffusion de fausses informations».
Ils ont également protesté contre la campagne d’arrestations qui a visé des journalistes et des activistes de la société civile.
Mercredi, deux éminents journalistes tunisiens ont été condamnés à un an de prison chacun en vertu du décret en question.
Le Syndicat des Journalistes tunisiens avait appelé à l’arrêt de toutes les poursuites à l’encontre des journalistes et réaffirmé son rejet catégorique de la poursuite des professionnels des médias et des activistes en vertu de cette loi visant à faire taire les journalistes et à les empêcher de faire leur travail.
Plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme ont alerté sur le caractère liberticide du décret-loi 54 visant à lutter contre les « fausses informations et rumeurs » sur internet en Tunisie, et qui prévoit des condamnations à de lourdes peines.