Le camp de Tessalit a été ensuite « entièrement » récupéré samedi, jour de départ de la Minusma, par les autorités maliennes, a indiqué dimanche l’armée sur les réseaux sociaux.
La mission de l’ONU affirme, dans son communiqué, avoir « achevé son retrait accéléré » de cette base « dans un contexte sécuritaire extrêmement tendu et dégradé, mettant en danger la vie de son personnel ».
Avant son départ, la Minusma dit avoir pris « la décision difficile de détruire, désactiver ou mettre hors service des équipements de valeur, tels que des véhicules, des munitions, des générateurs et d’autres biens », une « option de dernier recours » suivant les règles de l’ONU.
Ces équipements « ne pouvaient pas être retournés aux pays contributeurs de troupes auxquels ils appartenaient, ou redéployés vers d’autres missions de maintien de la paix ».
Des difficultés d’accès à Tessalit se sont posées aux « 200 camions » prévus pour « récupérer ce matériel ». Ils sont bloqués « à Gao depuis le 24 septembre, faute d’autorisation des autorités au vu de la situation sécuritaire » dans la région, selon la Minusma.
Le retrait du camp de Tessalit est le premier dans la région de Kidal et le « sixième » dans le pays. La Minusma avait aussi avancé celui de Ber.
Le retrait des quelque 11.600 soldats et 1.500 policiers – de dizaines de nationalités – qui étaient présents au Mali doit s’échelonner jusqu’au 31 décembre.
Décidé par le Conseil de sécurité de l’ONU à l’unanimité de ses membres réunis le 30 juin dernier, le retrait de la MINUSMA du territoire malien a commencé le 1er juillet, suivant un calendrier qui prévoit, après Kidal, la fermeture des camps de Douentza (centre), d’Aguelhok et de Tessalit (nord).