La rencontre mettra l’accent sur l’immense potentiel de développement du secteur cinématographique africain et sur les initiatives de soutien de l’UNESCO, précise-t-elle dans un communiqué.
« Le cinéma est particulièrement varié et créatif sur le continent africain, avec une nouvelle génération de professionnels particulièrement talentueux et engagés. Si des réformes nationales commencent à faire leur apparition pour soutenir ce secteur, elles doivent toutefois être consolidées par des engagements régionaux et internationaux », affirme Ernesto Ottone R., sous-directeur général pour la culture de l’UNESCO, cité dans le communiqué.
« Le cinéma africain a besoin de la coopération internationale pour se réaliser et se développer : c’est l’appel que la Directrice générale, Audrey Azoulay, et moi-même lancerons à Cannes », ajoute-t-il.
Animée par la journaliste Hortense Assaga, cette conférence-débat sera l’occasion pour les acteurs internationaux de mettre le cinéma africain en valeur et d’explorer les principaux défis et les initiatives concrètes mises en place pour les relever, en particulier celles destinées à la jeunesse et à la préservation du patrimoine cinématographique africain.
L’événement, qui sera inauguré par Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, donnera la parole à Emira Ben Saâd, coordinatrice générale du projet SENTOO, Centre National du Cinéma et de l’Image (Tunisie), Cecilia Cenciarelli, coordinatrice générale du projet African Film Heritage, Film Foundation de Martin Scorsese, Naomi Kawase, cinéaste et ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO pour les industries culturelles et créatives et à Laza, réalisateur et président de l’Alliance panafricaine des scénaristes et réalisateurs (APASER), ainsi qu’à Alex Moussa Sawadogo, délégué général du Festival panafricain du cinéma et de la télévision (FESPACO).
La conférence-débat s’appuiera notamment sur le récent rapport de l’UNESCO, « L’industrie du film en Afrique : tendances, défis et opportunités de croissance, une analyse inédite des données des industries cinématographiques et audiovisuelles de 54 pays africains », relève l’agence des Nations unies.
Selon ce rapport, des investissements et des réformes stratégiques permettraient à l’industrie africaine du cinéma de se développer rapidement, au bénéfice de la vie culturelle locale, du rayonnement international du continent, et de l’économie. Le rapport montre ainsi que le nombre d’emplois dans le secteur pourrait être quadruplé, de 5 millions à 20 millions de personnes.
Parmi les principales initiatives de soutien, figurent le partenariat entre l’UNESCO et Netflix « Contes populaires africains réinventés », la Résidence de l’UNESCO à Nara pour les jeunes réalisatrices africaines chapeautée par la réalisatrice Naomi Kawase, ou encore le Projet du patrimoine cinématographique africain (AFHP) – un partenariat entre la Film Foundation de Martin Scorsese, la cinémathèque de Bologne, la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI) et l’UNESCO.
L’événement du 24 mai à Cannes s’inscrit dans l’engagement continu de l’UNESCO en faveur de la promotion du cinéma africain à travers différentes manifestations telles que le Festival panafricain du cinéma et de la télévision (FESPACO) à Ouagadougou (Burkina Faso), les Journées cinématographiques de Carthage (Tunisie) et le Festival du film africain de Louxor (Égypte). Il est organisé avec le soutien du gouvernement de la République populaire de Chine.