Lundi, deux décès et 26 contaminations dus au choléra ont été recensés par le ministère syrien de la Santé, notamment dans la province d’Alep (nord). Et samedi, trois décès et de « nombreuses contaminations » ont été signalés par les autorités syriennes kurdes, qui contrôlent la majeure partie du nord-est du pays, dans les provinces de Raqa (nord) et de Deir Ezzor (est).
« Le risque de propagation du choléra est très élevé », a indiqué l’OMS, avec des cas signalés dans au moins cinq des quatorze provinces syriennes.
Cette maladie pourrait être occasionnée par « la consommation d’eau ou d’aliments contaminés », a précisé l’OMS, rappelant qu’une épidémie de choléra s’était déjà abattue sur la la Syrie en 2009 avec 342 cas signalés dans le nord-est du pays.
Après l’arrêt de distribution du chlore aux stations de pompage par les autorités ces trois derniers mois, la maladie s’est propagée dans l’ouest de Deir Ezzor à travers de l’eau potable contaminée, a révélé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Après 11 ans de guerre, la Syrie souffre d’une grave pénurie d’eau, outre la sécheresse. Suite au conflit, deux tiers des usines de traitement d’eau ont été endommagées ainsi que la moitié des stations de pompage et un tiers des châteaux d’eau, selon un rapport du Fonds de l’ONU pour l’enfance (UNICEF) datant d’avril.
Lundi, l’ONU a incité les pays donateurs à fournir d’urgence des fonds supplémentaires pour lutter contre l’épidémie.
Dans la même veine, le coordinateur de l’ONU en Syrie, M. Imran Riza a précisé que cette maladie représente « une menace sérieuse pour la Syrie et la région ».
Le choléra, une infection diarrhéique aiguë provoquant une déshydratation parfois mortelle, se contracte par l’absorption d’eau ou de produits alimentaires contaminés par la bactérie vibrio cholerae.