Présenté par le Royaume-Uni, porte-plume sur la Libye, la résolution 2595 (2021) précise que le Conseil prend note de l’examen stratégique indépendant de la MANUL, qu’il avait demandé dans sa résolution 2542 (2020), et prie la Mission d’en appliquer intégralement les recommandations. Dans ce cadre, le Conseil demande que la MANUL « envisage l’ensemble des moyens permettant d’accroître l’efficience et de redéployer les ressources existantes », notamment par la priorisation et la reconfiguration des tâches et des ressources.
Constatant par ailleurs que « le besoin d’une médiation et de bons offices en Libye s’est accentué », compte tenu du dialogue libyen en cours, de l’accord de cessez-le-feu et de la constitution du Gouvernement provisoire d’unité nationale, chargé de conduire le pays vers des élections nationales le 24 décembre prochain, le Conseil décide que la MANUL doit être dirigée par une ou un Représentant spécial du Secrétaire général qui, une fois nommé, siégera à la Mission à Tripoli, avec l’aide de deux Représentants spéciaux adjoints. Dans ce sens, le Conseil prie le Secrétaire général de continuer de communiquer des mises à jour sur l’appui apporté par la MANUL aux autorités et aux institutions libyennes en prévision des prochaines élections, mais aussi sur l’application de l’accord de cessez-le-feu du 23 octobre 2020, les progrès accomplis par le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu dirigé et contrôlé par les Libyens et le déploiement rapide des observateurs du cessez-le-feu de la MANUL en appui.
Le Conseil demande également à toutes les parties libyennes de veiller à l’application intégrale de l’accord de cessez-le-feu du 23 octobre 2020 et engage vivement tous les États Membres à respecter et à appuyer cette pleine application, « notamment en retirant sans tarder l’ensemble des forces étrangères et des mercenaires de Libye ».
Créée en 2011, la MANUL est, entre autres, chargée de faire progresser un processus politique inclusif en Libye, d’aider le gouvernement provisoire d’unité nationale à consolider la gouvernance, la sécurité et les mesures économiques dans le pays, d’appuyer l’instauration de l’accord de cessez-le-feu du 23 octobre 2020 et de soutenir les étapes ultérieures de la transition libyenne.