Les pays d’Amérique du sud appellent à un cessez-le-feu en Ukraine, seul le Venezuela soutient la Russie
Des dirigeants de l’Argentine, d’Uruguay, de Bolivie, du Brésil, du Pérou et de Colombie ont appelé à un cessez-le-feu en Ukraine et ont mis en cause la Russie pour son « invasion » militaire menée depuis jeudi dernier dans ce pays d’Europe centrale.
Le président argentin, Alberto Fernandez a déploré, devant le Congrès, « l’invasion russe de l’Ukraine », estimant que suite aux opérations militaires ordonnées par Moscou, « la paix dans le monde est altérée ».
Pour lui, « le spectre de la guerre se dresse à nouveau en Europe. Une fois de plus, la violence de la guerre dévaste des vies humaines », déplore-t-il.
Son homologue de l’Uruguay, Luis Lacalle Pou, a annoncé que son pays allait co-parrainer au sein de l’Organisation des États américains (OEA) une « motion de condamnation » contre la Russie.
L’ambassadeur de Bolivie aux Nations unies, Diego Pary, a rejeté l’opération militaire russe spéciale sur le sol ukrainien.
« La Bolivie (…) a fermement rejeté et rejette toutes les invasions et actions unilatérales menées par diverses puissances dans l’histoire récente, violant le droit international et la charte des Nations Unies », donnant l’exemple d’Afghanistan et d’Irak.
Le Brésil, quant à lui, a réitéré à l’ONU sa demande de cessez-le-feu dans le conflit en Ukraine, et plaidé en faveur d’un dialogue.
« Cette situation n’est en aucun cas justifiée. L’usage de la force contre la souveraineté et l’intégrité territoriale de tout État membre va à l’encontre des règles et des principes les plus élémentaires et constitue une violation flagrante de la Charte des Nations unies », a déclaré le délégué brésilien à l’ONU, Ronaldo Costa Filho,
Il a en outre exigé que « le droit international humanitaire » soit respecté.
De même, le président brésilien Jair Bolsonaro, qui s’est entretenu dimanche au téléphone avec son homologue russe, Vladimir Poutine, a prôné la « prudence » à l’égard du conflit en Ukraine, en égard à la gravité de la situation.
Toujours à l’ONU, la vice-présidente et ministre des Affaires étrangères de Colombie, Marta Lucía Ramírez, a critiqué les actions de la Russie en Ukraine et a souligné qu’elles menaçaient la paix et la sécurité internationales.
« La Colombie a clairement exprimé son rejet des attaques et des menaces subies par l’Ukraine de la part de la Fédération de Russie, ainsi que la promotion délibérée de la séparation des régions de Donetsk et de Louhanks, ignorant les accords de Minsk de 2014 » a-t-elle fait remarquer.
De même, le ministre des Affaires étrangères du Pérou, César Landa, a réaffirmé devant l’ONU que son pays condamne l’offensive militaire contre l’Ukraine et a exprimé sa solidarité avec les populations affectées.
Il a également appelé les parties concernées à trouver des solutions pacifiques à leurs différends dans le cadre d’un dialogue.
Toutefois, le Venezuela s’est distinguée dans la région par son soutien à la Russie.
Le leader vénézuélien Nicolás Maduro a eu un entretien avec le président de Russie, Vladimir Poutine, auquel il a exprimé son « soutien ferme aux actions décisives de la Russie » en Ukraine.