« A l’aune des contacts à l’international de Mahmoud Abbas (…) et compte tenu des engagements écrits et verbaux que nous avons reçus des Israéliens, nous allons reprendre les relations là où elles étaient avant le 19 mai 2020 », date de l’annonce de l’arrêt de la coordination sécuritaire, a déclaré le ministre des Affaires civiles, Hussein al-Cheikh.
Mahmoud Abbas avait justifié en mai l’arrêt de la coordination sécuritaire pour protester contre le projet israélien, aujourd’hui suspendu, d’annexion de pans de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l’armée israélienne depuis 1967.
Il avait alors dit que son gouvernement ne se sentait plus lié par « tous ses accords et ententes avec les gouvernements américain et israélien, et toutes ses obligations basées sur ces ententes et ces accords, y compris celles relatives à la sécurité ».
Cette décision avait notamment eu des impacts sur la coordination pour les transferts de patients palestiniens vers des hôpitaux israéliens.
En arrêtant sa coordination avec Israël, l’Autorité palestinienne avait aussi arrêté de recevoir les transferts de taxes, notamment douanières, perçues par Israël pour le compte de cette institution.
Privée de ces revenus, l’Autorité palestinienne avait dû amputer le salaire de ses fonctionnaires et ce, à une période où l’économie palestinienne tourne au ralenti en raison de la pandémie de Covid-19.
M. Cheikh n’a pas précisé si un retour aux relations israélo-palestiniennes d’avant le 19 mai signifierait aussi la reprise des transferts de taxes à l’Autorité palestinienne.
Cette annonce intervient à la veille de l’arrivée en Israël du chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.
Les Palestiniens ont salué la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle américaine.