Les Maliens ont approuvé avec 97% des voix le projet de nouvelle Constitution soumis par les autorités de transition de ce pays de l’Afrique de l’Ouest, a indiqué, vendredi à Bamako, l’autorité électorale en publiant des résultats officiels provisoires.
Le taux de participation est de 39,40 %, a annoncé la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui a proclamé ces résultats provisoires lors d’une cérémonie au Centre international de conférences de Bamako.
La participation est traditionnellement faible au Mali, mais le vote, qui a eu lieu dimanche, a aussi été entravé dans de nombreuses localités du centre et du nord, soit par la crainte des attaques terroristes soit par des désaccords politiques.
Le référendum constitue une importante étape sur le chemin censé aboutir en mars 2024 à un retour des civils à la tête du pays.
Il s’agit de la quatrième Constitution après l’actuelle qui date de 1992 et celles de 1974 et de 1960. Environ 8,4 millions de Maliens étaient appelés à dire oui ou non au texte.
La nouvelle Constitution renforce les pouvoirs du futur président, qui déterminera la politique de la Nation, et affirme l’attachement à la forme républicaine et à la laïcité de l’Etat.
Dans cette Constitution, « le gouvernement est responsable devant le président », et non plus devant l’Assemblée nationale. L’initiative des lois appartiendrait au président et aux parlementaires, et non plus au gouvernement et à l’Assemblée nationale.
Le président serait élu pour cinq ans et ne pourrait effectuer plus de deux mandats, selon la nouvelle Constitution.