La manifestation, organisée par les fédérations étudiantes et les syndicats réunis au sein de l’Alliance sociale, s’est déroulée dans le calme, alors que le mouvement étudiant est entré dans sa centième journée de grève contre la hausse des droits de scolarité.
Les étudiants, menés par les trois grands regroupements d’associations estudiantines – la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), dénoncent cette "loi spéciale" qui restreint le droit de manifester et prévoit de lourdes amendes pour ceux qui entravent le droit des étudiants d’assister à leurs cours.
La loi 78, qui suspend les cours jusqu’au mois d’août dans les universités et collèges touchés par la grève étudiante, exige aussi que les organisateurs d’une manifestation d’au moins 50 personnes dans un lieu public fournissent leur itinéraire à la police au moins huit heures à l’avance.
Pour le ministre québécois de la Sécurité publique, Robert Dutil, "la loi 78 n’empêche pas les manifestations, elle est là pour les encadrer".
Le conflit a commencé début février dernier, les étudiants se mettant en grève pour protester contre la hausse des frais de scolarité.
La dernière version de cette réforme prévoit une augmentation de 82 % des droits de scolarité à l’université de 1.780 dollars sur sept ans, au lieu de cinq ans initialement, pour arriver à près de 4.000 dollars par an, plus près de la moyenne nord-américaine.
Les protestataires ont massivement rejeté la hausse des droits de scolarité et soutiennent que leur combat n’est pas terminé, tout en exprimant une nouvelle revendication: la défense du droit de manifester.