Le porte-parole adjoint du Secrétaire générale de l’ONU, Farhan Haq a indiqué, vendredi, que les camions algériens, que les autorités à Alger allèguent qu’ils ont été “attaqués” par le Maroc, se trouvaient dans la partie Est du Sahara.
Selon « les résultats préliminaires » de l’enquête menée par la MINURSO, les camions “se trouvaient dans la partie Est du Sahara occidental, près de Bir Lahlou”, a précisé le porte-parole lors de son briefing quotidien, ajoutant que la mission onusienne a constaté deux camions immatriculés en Algérie garés l’un à côté de l’autre.
Les deux véhicules étaient “gravement endommagés et carbonisés”, a-t-il dit en réponse à une question d’un journaliste.
M. Haq a également relevé que la MINURSO a dépêché des patrouilles initiales le 3 novembre sur les lieux de l’“incident présumé », survenu la veille.
Interrogé sur les raisons derrière la présence de ces camions dans une zone d’opérations militaires alors qu’il y a une autre voie à emprunter pour les deux camions, le porte-parole a dit « ignorer pourquoi les deux camions sont dans cet endroit », en indiquant que le sujet fait l’objet d’une enquête.
« Trois ressortissants algériens ont été lâchement assassinés par un bombardement barbare de leurs camions alors qu’ils faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla », entre la Mauritanie et l’Algérie, avait affirmé la présidence algérienne dans un communiqué, précisant que l’attaque avait eu lieu lundi.
L’armée mauritanienne avait immédiatement démenti dans un communiqué qu’une telle attaque se soit produite en territoire mauritanien.
Quant au Maroc, une source marocaine ayant requis l’anonymat a indiqué à l’AFP que la zone dans laquelle le bombardement aurait eu lieu est « empruntée exclusivement par des véhicules militaires des milices armées » du Polisario.
Les tensions se sont accrues récemment entre l’Algérie et le Maroc, culminant avec la rupture par Alger de ses relations diplomatiques avec son voisin, fin août.
La crise a éclaté peu après la reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, en échange de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur son Sahara.