Le lancement intervient également juste à temps pour le Mondial des clubs qui débute mercredi dans le riche émirat de la péninsule arabique.
Les trois lignes du réseau relient l’aéroport, plusieurs stades, des quartiers résidentiels importants et des zones touristiques.
Les organisateurs du Mondial-2022 espèrent que le métro, partiellement mis en service en mai, va permettre d’alléger le trafic sur les routes encombrées de Doha.
"Nous attendions cela. Presque tous (mes collègues) prennent les transports publics", a confié à l’AFP Anshu, une employée de l’aéroport Hamad de Doha en prenant pour la première fois la ligne qui passe par son lieu de travail, jusque-là uniquement desservi par des taxis relativement chers et des bus peu fréquents.
Avec ses hautes toitures voûtées inspirées des tentes traditionnelles bédouines, les stations sont censées refléter le patrimoine culturel de ce pays du Golfe, selon les autorités.
Le prix d’un trajet simple en classe standard, équipée d’une connexion Wi-Fi et de bornes de recharge USB, s’élève à deux riyals (50 centimes d’euros) tandis que la première classe, avec ses fauteuils luxueux et ses couloirs en parquet, coûte dix riyals (2,5 euros).
Le réseau est exploité par l’opérateur privé de transport public français Keolis, détenu majoritairement par la SNCF, dans le cadre d’une coentreprise avec une société qatarie et RATP Dev.
"Le futur du métro et du tramway s’invente en partie au Qatar", a déclaré à l’AFP Guillaume Pepy, le président de la SNCF.
"C’est un peu comme un film accéléré. C’est probablement un record mondial entre la décision de faire et la mise en service" –soit six ans–, a-t-il ajouté.
Le coût de la construction du réseau, entamée en 2013, n’a pas été rendu public.
Plus de 50 kilomètres de tunnels ont été creusés pour la première phase de l’ambitieux projet qui a vu 36 stations ouvertes au public.
La deuxième phase verra l’ouverture d’une nouvelle ligne bleue, ainsi que l’extension des trois premières lignes, qui porteront le réseau à près de 100 stations d’ici 2026.
En 2022, plus de 1,5 million de visiteurs se rendront au Qatar qui assure que ses trains ont une capacité d’un million de passagers.
Quelque 500 millions de dollars sont dépensés chaque semaine par le pays pour des projets liés à la Coupe du monde, selon les autorités.