Dans sa recommandation, le jury international a reconnu l’expertise “unique et le travail exceptionnel” de la Bibliothèque en matière de préservation et d’accès au patrimoine documentaire égyptien d’importance mondiale.
Elle recevra son prix lors d’une cérémonie organisée à Cheongju en République de Corée, le 2 septembre, à l’occasion de la célébration du 30e anniversaire du programme Mémoire du monde de l’UNESCO.
Fondée en 1919, l’Université américaine du Caire (AUC) s’est activement engagée dans la préservation du patrimoine culturel dans les années 1950, lorsqu’elle a acquis la collection de Sir Keppel Archibald Cameron Creswell, un pionnier de l’étude de l’art et de l’architecture islamiques.
Dès lors, elle n’a cessé de collecter et de préserver des livres rares, des dessins et d’autres éléments du patrimoine documentaire, dont, pour n’en citer que quelques-uns, les documents, les plans et les objets de l’éminent architecte égyptien Hassan Fathy, la collection de photographies de Van Leo et des documents relatifs à l’histoire des femmes et de la société égyptiennes.
La Bibliothèque des livres rares et des collections spéciales de l’Université dispose d’un laboratoire de conservation et d’un centre de numérisation, qui contribuent à son important travail de préservation du patrimoine documentaire égyptien et le rendent accessible aux chercheurs, aux étudiants et au public.
En soutenant la recherche et en collaborant avec d’autres institutions en Égypte et au-delà, la Bibliothèque est devenue un centre de recherche indispensable pour les pays arabes et africains.
S’exprimant sur le rôle des bibliothèques, des universités et des établissements d’enseignement dans la préservation et le partage du patrimoine documentaire, Heba Sayed, directrice de la planification, de l’évaluation et du développement commercial de l’AUC, s’est engagée à ce que « les bibliothèques de l’Université américaine du Caire poursuivent leur travail assidu pour identifier, conserver, préserver et partager les documents et l’histoire de ceux qui ont contribué à changer le monde et qui sont bien souvent sous-représentés dans les archives historiques traditionnelles. »
Le Prix UNESCO/Jikji Mémoire du monde commémore l’inscription au Registre international de la Mémoire du monde du Buljo jikji simche yojeol, ouvrage coréen considéré comme le plus ancien livre imprimé à l’aide de caractères métalliques mobiles.
Doté de 30.000 dollars, financé par la République de Corée par le biais de la ville de Cheongju, ce prix récompense les efforts visant à contribuer à la préservation et à l’accessibilité du patrimoine documentaire, en tant que patrimoine commun de l’humanité.