Le Niger se dote d’une stratégie de prévention de la radicalisation
Le Niger vient de se doter d’une « Stratégie nationale de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent », approuvée, mercredi à Niamey.
Ce document, validé lors d’un atelier présidé par le secrétaire général de la présidence de la République, Mohamed Cheloutan, vise à préserver la paix et la sécurité par les moyens de la prévention, en créant « les conditions optimales favorables à la stabilité du Niger, au renforcement d’une paix sociale durable et à l’amélioration de la sécurité humaine ».
Selon M. Cheloutan, « la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme sont autant de concepts que des réalités qui menacent au quotidien la vie des populations nigériennes et celle de la sous-région ».
Abondant dans le même sens, le colonel-major Mahamadou Seïdou Magagi, directeur du Centre national d’études stratégiques et de sécurité (CNESS), a soutenu qu’avec « le lien évident entre extrémisme violent et radicalisation, aucune lutte efficace et durable contre les extrémismes ne peut se faire sans prévenir la radicalisation ».
« C’est en vue de résorber l’insécurité qui prévaut dans certaines régions du Niger et prévenir que pareils cas n’essaiment dans les autres régions que l’Etat a décidé de doter notre pays d’une stratégie de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent », a-t-il rappelé.
La zone sahélo-saharienne est l’une des plus grandes concentrations de menaces sur la paix, la sécurité et le développement, avec notamment la présence des groupes terroristes tels que Boko Haram dans les pays riverains du lac Tchad, les mouvements djihadistes dans le nord du Mali, ainsi que des trafiquants de drogue au sud libyen.