Le Maroc s’est affirmé comme un partenaire clé du renouvellement de l’Agenda de l’UE en Méditerranée (Commissaire européen)
Après avoir rappelé que le voisinage méridional est l’une des régions du monde la plus concernée par le changement climatique et la dégradation de l’environnement, il a souligné que « la région méditerranéenne abrite certaines des meilleures ressources solaires et éoliennes du monde, offrant des possibilités inégalées de coopération en matière d’énergie propre, y compris pour la production d’hydrogène vert qui constituent une nouvelle priorité stratégique ».
«Le moment dans lequel nous sommes est particulièrement propice. La crise sanitaire nous offre l’opportunité de relancer nos économies sur un nouveau modèle. L’Union européenne et le Maroc peuvent s’engager, ensemble, dans une relance économique qui permette de reconstruire en mieux», a affirmé le commissaire européen.
Et d’ajouter que «le Partenariat vert Maroc-UE nous offre le cadre idéal pour adresser ainsi les questions stratégiques liées à la relance économique. Il place la durabilité au centre des politiques, contribuant en conséquence au développement d’une économie marocaine plus diversifiée, inscrite dans la compétitivité internationale, génératrice de croissance inclusive. En deux mots : projetée vers le futur».
M. Varhélyi a indiqué que «nos fortes ambitions sont donc à la hauteur de notre partenariat privilégié et par conséquent, nous nous donnerons les moyens, y compris en termes de coopération financière, de traduire nos compromis en politiques et actions concrètes».
Il a expliqué que «le plan économique et d’investissement pour le voisinage méridional sera la trame de notre action. Il est le produit d’un travail de refonte de notre approche et contribuera à stimuler une reprise socio-économique durable et inclusive à long terme».
Le Plan comprend 12 initiatives phares concrètes ou « flagships » dans des secteurs prioritaires pour soutenir la compétitivité et la croissance, a-t-il dit, notant que «le Maroc est au cœur de ce Plan avec pas moins de 7 flagships propres au Royaume pré-identifiés».
Ceux-ci reconnaissent l’appui fondamental de l’UE, par exemple, à la réforme de l’enseignement supérieur ou encore à la contribution au plan de relance économique post-COVID du Maroc en promouvant des investissements financés au titre du Fonds stratégique d’investissement créé par SM le Roi Mohammed VI.
Ces flagships, a-t-il poursuivi, conviennent également d’un « appui à la digitalisation, en général, au Maroc, et au très grand chantier de réforme de la protection sociale ».
L’un de ces flagships est également centré sur la mise en œuvre du Partenariat vert Maroc-UE et sera accompagné par un engagement stratégique avec les Institutions Financières Européennes et le secteur privé, partenaires indispensable pour soutenir les investissements du Partenariat, a-t-il ajouté.
Ce type de partenariat est en réalité le premier du genre que l’Union Européenne développe avec un pays tiers et, a fortiori, avec un pays du voisinage méridional, a précisé le commissaire européen, rappelant que « cet engagement avec nos partenaires marocains n’est pas nouveau».
Il a indiqué dans ce contexte que depuis 2010, la coopération UE-Maroc dans les secteurs verts s’élève à environ 700 millions d’euros et les financements pour la transition énergétique à 320 millions d’Euros.
«Nous menons ensemble depuis 2016 un ambitieux programme de 105 millions d’Euros en appui à la compétitivité et à la croissance verte au Maroc pour lequel un dernier paiement de 12 millions d’Euros sera finalisé dans les prochaines semaines», a-t-il annoncé.
De plus, a rappelé le commissaire européen, un accord pour la relance des Territoires Ruraux marocains par l’emploi et l’entreprenariat dans le secteur agricole pour un montant de 20 millions d’euros vient d’être signé par la Commission européenne et contribuera à l’émergence d’une classe moyenne rurale axée sur une croissance verte.
Pour M. Varhélyi, ce ne sont que des exemples, souhaitant qu’ils contribuent à «marquer cette première étape comme l’annonce d’un Partenariat vert prometteur, fort, concret dans son impact ; et un modèle à la fois en Europe, comme en Méditerranée et en Afrique».