"Le Maroc se félicite de l’adoption de la résolution sur le Mali. Le Maroc a voté en faveur de cette résolution et y a contribué activement en raison de l’attachement qu’il a toujours eu et de l’intérêt particulier qu’il a toujours accordé à la stabilité du Mali", a affirmé le représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Mohamed Loulichki.
Le diplomate marocain intervenait lors d’un point de presse à l’issue d’une réunion de l’organe sécuritaire de l’ONU, sanctionnée par l’adoption, à l’unanimité des membres du CS, de la Résolution 2056 (2012) sur le Mali, dont le Maroc est un des principaux co-auteurs.
Rappelant "l’intérêt qu’accorde le Royaume à la stabilité du Mali à son unité et à son intégrité territoriale", M. Loulichki n’a pas manqué de souligner les efforts du Royaume, qui a constamment "tiré la sonnette d’alarme et mis en garde la communauté internationale contre les menaces dans la région sahélo-saharienne et plaide" l’impérieuse nécessité de soutenir le Mali à relever la multitude de défis auxquels il fait face.
Pour l’ambassadeur du Maroc, il y a urgence de relever ces divers défis, d’ordre sécuritaire, humanitaire et autre "en faisant échec aux velléités sécessionnistes de certains mouvements armés dans cette région ainsi qu’aux activités de groupes terroristes, de mouvements armés et de réseaux de criminalité organisé en tous genres".
A cet égard, M. Loulichki a signalé que la situation actuelle qui prévaut au Mali et au Sahel requiert de la part des Nations unies "une action immédiate, concentrée et indépendante en vue de coordonner l’ensemble des efforts notamment de l’UNOWA, l’UNOCA, d’OCHA et du PNUD, efforts nécessaires pour consolider la paix dans cette zone sensible".
Le diplomate a, en outre, estimé que la résolution onusienne constitue "un tournant positif" dans la manière de traiter la crise malienne, qui menace la stabilité de la région du Sahel et du Maghreb.
Cette résolution, selon lui, "porte quatre messages d’une grande importance", dont le soutien aux efforts de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la restauration de l’ordre constitutionnel, le respect de l’intégrité territoriale et la condamnation des actes de destruction des sites du patrimoine mondial.
En effet, la Résolution "condamne les actes de profanation et la destruction de sites à caractère sacré, notamment à Tombouctou, qui abrite des vestiges d’une grande signification religieuse et civilisationnelle et appelle au renforcement de la coopération et de la coordination entre les pays du Sahel et du Maghreb afin de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre en place des stratégies de lutte contre AQMI", a-t-il poursuivi, rappelant que le Maroc a été parmi les premiers pays à avoir condamné officiellement ces actes.
Tout en évoquant les inquiétudes du Maroc vis-à-vis de la menace que représente la situation au Mali pour la paix et la sécurité régionale et internationale, M. Loulichki a réitéré le soutien du Royaume au strict respect de l’intégrité territoriale du Mali et a appelé la Communauté Internationale à oeuvrer sans tarder à son rétablissement.
"Le Maroc ne se contente pas de défendre le respect de son intégrité territoriale, il le fait systématiquement chaque fois que ce principe cardinal de la Charte des Nations unies est menacé, particulièrement en Afrique. Il continuera sa mobilisation jusqu’au retour du Mali frère à la normalité", a conclu le diplomate.