La perte de la fusée Vega due à un problème de fabrication du lanceur
La perte de la fusée Vega, survenue dans la nuit de lundi à mardi avec deux satellites à bord, est due à une anomalie lors de la fabrication du lanceur européen, a annoncé l’opérateur Arianespace lors d’une conférence de presse.
Un problème « d’inversion des câbles » a été identifié, survenu au stade de la « production » du lanceur, fabriqué par Avio en Italie, a déclaré le PDG d’Arianespace, Stéphane Israël, précisant qu’il ne s’agissait « pas d’un problème de conception » comme lors du précédent échec de Vega, en juillet 2019.
Arianespace et l’Agence spatiale européenne (ESA) vont mettre en place dès mercredi une commission d’enquête indépendante, chargée de « valider définitivement le scenario identifié et de mettre en évidence les raisons pour lesquelles cette erreur d’intégration n’a pas été détectée puis corrigée ».
« Nous allons corriger, et nous reviendrons plus forts », a assuré le PDG d’Arianespace, qui a présenté ses « excuses » aux clients et constructeurs des satellites perdus: un satellite espagnol d’observation de la Terre, SEOSAT-Ingenio, et un satellite français d’exploration de physique des orages, Taranis, pour le compte du CNES, l’agence spatiale française.
Stéphane Israël a assuré que le programme des prochains lancements pour Arianespace était maintenu.
L’anomalie s’est produite sur le 4e étage du lanceur léger, dont la trajectoire a dévié huit minutes après le décollage depuis le centre spatial de Kourou, en Guyane française, à 22h52 heure locale (02H52 heure de Paris). « Tout se passait comme prévu durant la première partie du vol, et c’est lors de l’allumage du 4e étage qu’on a perdu le contrôle », a détaillé Roland Lagier, directeur technique d’Arianespace.
Le lanceur est retombé dans la mer après s’être disloqué dans l’atmosphère.