« La -nouvelle Algérie- est un slogan trompeur, un mensonge, qui ne trompe pas les Algériens, en dépit du tapage médiatique qui en est fait et de la propagande officielle relayée par des médias à la solde des groupes d’intérêts », a précisé le journal dans un article intitulé « -Al-Djazaïr Al-djadida-, la nouvelle Algérie de Tebboune ».
Il fait observer que « l’Algérie version Tebboune est celle du système politico-militaire ».
« Dans les faits, quelques petits changements au sein du personnel politique, des rescapés de la guerre des clans, avec la présence du Front de Libération National, du Rassemblement National démocratique, Hamas et d’autres structures préfabriquées pour maquiller certaines décisions absurdes, et donc le tour est joué : -une nouvelle Algérie- est née ! », a-t-il expliqué.
Il a ajouté que l’Algérie, dont s’enorgueillissent les médias lourds et les relais de propagande officielle, est rattrapée par la triste réalité à laquelle sont confrontés les Algériens avec des citoyens qui courent derrière un bidon d’huile et un sachet de lait…
A l’heure actuelle, plus de 330 détenus politiques vivent un cauchemar permanent, a dénoncé l’auteur de l’article, qui relève que l’ultime recours pour eux pour dénoncer cette injustice, une grève de la faim illimitée entamée depuis le 28 janvier par ceux incarcérés à la prison d’El-Harrach.
Il a rappelé que bientôt 3 ans que la révolution a débuté dans un gigantesque élan d’espoir pour entamer les grands changements, mais seulement la société algérienne qui s’était mobilisée comme un seul homme contre un système politique le plus compliqué au monde est en train de subir aujourd’hui un retour de la manivelle.
Il a fait savoir que « les décideurs s’adonnent à un autoritarisme caractérisé par des comportements inacceptables comme la répression, la paupérisation et le contrôle systématique de la société ».
Selon lui, cette politique totalitaire s’exprime par les arrestations, la restriction des libertés individuelles, l’interdiction de certaines formations politiques, la manipulation médiatique et la gestion anarchique des produits de première nécessité comme le lait, l’huile et le pain.
Il a déploré le fait que cette mécanique infernale ait atteint le moral des Algériens.
Les dernières décisions relatives à l’interdiction de toute activité politique comme celles ayant touché le Parti Socialiste des Travailleurs, la dissolution de l’association RAJ, la condamnation pour deux ans de prison du porte-parole du Mouvement Démocratique et Social (MDS), des poursuites judiciaires contre l’Union pour le Changement et le Progrès (UCP) où les intimidations judiciaires contre le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), relèvent d’un complot décidé en haut lieu, détaille-t-il.
Il a fait observer que pour restreindre la pratique politique et faire de l’entrave à toute initiative allant dans le sens d’un changement profond, un grand nombre de militants bien connus des terrains de lutte ont été contraints à se taire s’ils ne sont pas déjà en prison.
Les événements tragiques qui se sont déroulés l’été passé en Kabylie suivis des arrestations massives de centaines de militants actifs de cette région, le tout organisé de façon à manipuler l’opinion, indiquent que des forces occultes sont à l’œuvre, a précisé le journal, ajoutant qu’à tout moment, elles peuvent faire basculer le pays dans une situation dangereuse et irréversible.
« Autrement dit, il y a de l’apathie et l’absence de raisonnement. Sinon, pourquoi aller dans une direction contraire à la volonté populaire et maintenir les Algériens dans un terrible purgatoire ? », s’interroge-t-il.
Profitant de cette attitude de prudence observée par les Algériens, qui ont beaucoup souffert des erreurs de leurs décideurs depuis l’indépendance, ou bien de l’absence d’un rapport de forces, certains la prennent comme une occasion ou une faiblesse pour imposer l’arbitraire, a-t-il dénoncé.