Dans la tradition culinaire marocaine, les familles veillent à préparer des recettes de saison, particulièrement en période de grand froid : « Berkoukech » connu dans la région de l’oriental, la soupe aux lentilles, aux haricots ou encore la fameuse « Bissara ».
Ces recettes anti-froid sont spécialement préparées pour combattre la rudesse de cette saison hivernale.
Du nord au sud du Maroc, la préparation des plats, en cette période, ne diffère pas beaucoup, mais des touches personnelles de chaque famille existent.
De l’avis du spécialiste en nutrition, Nabil Ayachi, ce plat traditionnel apporte deux substances énergétiques : protides et glucides ainsi que les lipides provenant de l’huile d’olive que l’on ajoute avant sa consommation.
Facile à préparer et pas chère, à cela s’ajoute plusieurs effets positifs pour le corps, a-t-il expliqué dans une déclaration à la MAP.
Riche en potassium, magnésium, phosphore et en vitamines du groupe B, ce plat aide à lutter contre les maladies liées à l’hiver et à renforcer le système immunitaire, a poursuivi le nutritionniste qui en encourage la consommation pendant toute l’année et non pas seulement en hiver.
Sa préparation est toute simple soit avec des fèves séchées ou bien de pois cassés ou encore un mélange des deux accompagnés de gousses d’ail, le sel, le cumin et l’huile d’olive sur un feu doux durant une quarantaine de minutes. Pour la dégustation, elle est accompagnée d’un filet d’huile d’olive, du cumin et du piment fort.
Ce diététicien recommande durant les mois d’hiver de l’introduire en alimentation parce que le corps a besoin de substances et d’une augmentation de l’apport calorique.
« On parle des aliments qui apportent suffisamment d’énergie, de vitamines et de sels-minéraux », a-t-il dit.
La bissara fait partie de ces aliments qui jouent ce rôle d’apport énergétique suffisant parce que cette préparation contient des glucides longs (amidon). Ce plat est considéré comme le plat le plus riche en calories, a relevé M. Ayachi, conseillant de la consommer souvent car elle apporte des glucides longs et des protéines végétales.
«La différence entre protéines végétales et animales, c’est que la protéine animale est souvent liée avec du gras animal qui est dangereux, contrairement aux protéines végétales qui sont liées avec des lipides d’origine végétale comme c’est le cas des amandes, ou ils sont liés avec des féculents comme c’est le cas du plat de « bissara », explique le nutritionniste.
Ce plat est donc une source importante d’énergie et de protéines qui ont un rôle important notamment en matière de croissance, de fabrication d’enzymes et d’hormones. Toutefois, cette préparation n’est pas conseillée pour les personnes qui souffrent d’insuffisance rénale parce qu’elle est très riche en potassium, recommande M. Ayachi, faisant remarquer que les diabétiques aussi doivent la consommer avec modération et sans l’accompagner du pain ainsi les personnes souffrant de maladies de l’intestin qui ne la tolère pas.