L’ONU demande à la Turquie de débloquer Twitter

Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a appelé mardi Ankara à lever le blocage de Twitter, affirmant que dans le cas contraire la Turquie pourrait violer ses obligations internationales en matière de droit, notamment celui de la liberté d’expression.

Cinq jours après le blocage de Twitter par le gouvernement turc, le 20 mars, le réseau social était toujours inaccessible dans le pays, mardi 25 mars. Ce blocage, massivement contourné par les internautes, a été dénoncé par la communauté internationale et révèle les dissensions au sein même de l’exécutif turc.

Les Etats-Unis ont ironisé lundi sur l’interdiction controversée décidée le 20 mars par le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan. La porte-parole du département d’Etat, Marie Harf, a ainsi relevé qu’« il y avait eu plus de tweets sortis de Turquie qu’il y en avait avant que le gouvernement bloque » Twitter.

Décidée après la diffusion, sur le réseau social, de conversations téléphoniques piratées mettant en cause M. Erdogan dans un vaste scandale de corruption, cette interdiction n’empêche pas les internautes turcs ayant quelques connaissances technologiques d’y accéder. Le nombre de tweets a même augmenté de 138 % depuis le blocage, selon l’agence médias sociaux We are social, citée par The Guardian.

Parmi les outils les plus populaires pour contourner le blocage, le réseau TOR, qui permet une navigation anonyme. Depuis l’interdiction décrétée par le gouvernement turc, l’usage de TOR a bondi de 25 000 à 41 000 utilisateurs dans le pays en quatre jours — un chiffre qui continue de progresser à raison de 64 % par jour, note le magazine en ligne Motherboard.

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