JO/Jeunesse en Chine: des athlètes venant de la région touchée par Ebola privés de compétition (CIO)
Il a été décidé que "les athlètes venant des régions infectées ne pourront pas participer aux sports de combat (2 athlètes) ni aux sports de natation (1 personne)", indiquent-ils dans un communiqué.
Les organisateurs ont en outre indiqué que les athlètes en provenance des régions infectées seront soumis à des "prises de température régulières, ainsi qu’à des examens physiques", pendant toute la durée des jeux qui dureront deux semaines.
Le communiqué précise encore que les autorités chinoises sont prêtes à faire face à tout cas de fièvre Ebola.
"Nous regrettons qu’en raison de ce problème, certains jeunes athlètes souffrent doublement, avec l’angoisse causée par l’épidémie dans leurs pays d’origine, et en plus de ne pas pouvoir participer à ces jeux", ont déclaré les organisaeurs dans leur texte commun publié vendredi.
Selon le site internet de ces jeux, il y a 25 athlètes venant des quatre pays les plus touchés par Ebola, soit la Sierra Leone, le Liberia, la Guinée et le Nigeria.
L’équipe de Sierra Leone compte 6 athlètes, dont un haltérophile, 4 joueurs de beach volley et un nageur de 17 ans, Saidu Kamara.
L’équipe de Guinée compte 4 athlètes, dont un nageur, Alhoussene Sylla, et une judoka, Mamadama Bangoura.
L’équipe du Liberia compte deux membres, dont un nageur de 15 ans, Momodou Sombai.
L’équipe du Nigeria est la plus importante avec 13 membres, dont une lutteuse de 16 ans, Bose Samuel.
Aucune indication n’était immédiatement disponible sur le nombre de participants de ces pays déjà arrivés à Pékin, ni sur le fait qu’un seul nageur ait été interdit de compétition, alors qu’il y en a trois qui viennent des pays affectés.
Les jeux Olympiques de la Jeunesse ont été créés en 2007 et la première édition a eu lieu à Singapour en 201O.
Ils sont réservés à des athlètes âgés de 15 à 18 ans.
A Nankin, les organisateurs accueillent environ 3.700 athlètes, qui espèrent pouvoir ensuite participer aux JO d’été de Rio en 2016.
L’épidémie la plus grave à ce jour d’Ebola en Afrique occidentale a tué 1.069 personnes selon le dernier bilan et provoqué une mobilisation générale sur le plan mondial.
Plusieurs grandes compagnies aériennes ont cessé de desservir la région.
La Guinée, épicentre de l’épidémie, a déclaré l’état d’urgence sanitaire et imposé de stricts contrôles à la frontière, et les États-Unis viennent d’ordonner l’évacuation des familles de diplomates du Sierra Leone, un pays voisin, également affecté.
Le Libéria et le Nigeria ont aussi déclaré des cas d’Ebola.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré que l’épidémie d’Ebola était largement sous-estimée et que des mesures "extraordinaires" devaient être prises pour empêcher la propagation du virus.