Lancé en 1996, le Jazz au Chellah est une initiative de l’Union européenne au Maroc, organisé en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication et la Wilaya Rabat-Salé-Kénitra. La 25ème édition de ce rendez-vous devenu incontournable pour les autochtones et les touristes s’inscrit également dans le cadre de la célébration de Rabat capitale africaine de la culture.
Après le franc succès de la première soirée, la deuxième soirée du « Chellah Jazz Festival », combinant voix italiennes et instruments polonais classiques, a battu un record grâce à la prestation de plus d’une heure des O-Jana/llevage qui a été riche et intense en émotions et qui a surtout touché le public, ébloui par la performance du groupe italien.
Accompagnés des Frères Souissi, les O-Jana/llevage ont interprété « Etude Saba Zemzem », « Kasba » et « Blue Lagoon », toujours sous l’acclamation du public.
Le Quintet maroco-belgo-franco-portugais Mäak a, de son côté, fait vibrer les mélomanes avec un mélange d’instruments à vent, notamment le saxophone, le tuba et la trompette du virtuose Mustapha Antari, suscitant les applaudissements du public.
Pour finir en beauté, les organisateurs ont décidé de marquer le coup en invitant le groupe « Cabaret Cheikhat » qui a fait revivre l’art de l’Aita en symbiose avec le public, ravi et réjoui de cette surprise.
Après une pause de deux ans, le Chellah Jazz Festival continue d’ériger des passerelles de communication entre l’Europe et le Maroc conformément au slogan qu’il s’est donné dès sa première session en 1996, « Jazz européen – Musiques Marocaines ».
Les célébrations de cette nouvelle édition s’étalent sur quatre jours, avec deux concerts chaque soir, accueillant plus de 50 musiciens du Maroc et d’Europe dans des spectacles mêlant de nombreux styles musicaux.
Samedi 1er octobre, Dock In Absolute, un des meilleurs jeunes trios piano d’Europe, proposera un plateau moderne avec Axel Camil Hachadi. Ernesto Montenegro Quintet terminera la soirée en beauté avec l’énergie débordante de Hind Ennaira qui dominera la scène avec son guembri, sa voix et sa personnalité scénique : la musique Gnaoua sera accordée au féminin, font savoir les organisateurs.
Dimanche 2 octobre, le festival se clôturera sur les sonorités jazz flamenco du Nono Garica trio et celles du trio de Zakaria Dorhmi qui fera voyager le public avec son violoncelle. La soirée se terminera en apothéose avec le pianiste Stéphane Tsapis qui nous emmènera sur son Tsapis volant faire un véritable tour de la Méditerranée avec des voix féminines aussi diverses qu’unies, accompagnées du ney et du violon d’Adil Charfi, précise-t-on.
Fidèle à son esprit d’ouverture et de partage, le festival sort des remparts du Chellah pour déambuler dans les rues de Rabat. Ainsi, les voix et instruments Issaoua de Mqadam Sedik Benlaiachi fusionneront avec la musique magnétique de Maäk Spirit. Deux artistes européens au programme offrent aussi des « master class » le vendredi 30 septembre et le samedi 1er octobre au café la Scène du cinéma Renaissance.