Pour Marine Le Pen, il n’y a pas de discriminations raciales en France

Marine Le Pen a affirmé lundi qu’il n’y avait pas de « discriminations raciales » en France mais des « discriminations sociales », après plusieurs jours de manifestations dans le pays contre le racisme et les violences policières.

« Je ne crois pas qu’il y ait des discriminations raciales dans notre pays » mais « des discriminations sociales, de manière majeure », a déclaré sur RTL la présidente du Rassemblement national.

« Quand on a mis en place les CV anonymes, on s’est rendu compte que les jeunes d’origine étrangère étaient moins pris dans les entreprises que lorsque le CV n’était pas anonyme. Donc c’est faux, c’est un mensonge, parce qu’encore une fois, on est dans une démarche qui vise à créer des victimes pour pouvoir obtenir le bénéfice d’une discrimination positive », a assuré la dirigeante d’extrême droite.

La présidente du RN se dit « d’accord avec le président » Emmanuel Macron quand celui-ci a déclaré dimanche que « la République n’effacera aucune trace ni aucun nom de son histoire » et « ne déboulonnera pas de statue », mais elle a estimé le chef de l’Etat pas « capable de protéger les Français dans ce domaine ».

« Ce gouvernement a accompagné ce processus de communautarisation et il continue d’ailleurs à le faire puisque les solutions qu’il propose, ce sont les statistiques ethniques », auxquelles le RN est opposé, a dénoncé Mme Le Pen.

Le ministre chargé de la Ville et du Logement Julien Denormandie a répondu sur Twitter que « malheureusement si, les discriminations perdurent en France ».

Les candidats à un logement ou à un emploi ont « jusqu’à -38% de chances d’obtenir un logement, -25% un entretien d’embauche selon la consonance de (leur) votre nom », a souligné le ministre. « Ce n’est pas en niant les faits que nous combattrons cette réalité », a-t-il ajouté.

Marine Le Pen, candidate déjà déclarée à la présidentielle de 2022, a en outre jugé que l’allocution d’Emmanuel Macron dimanche avait été un « exercice de narcissisme indécent » au regard de la crise sanitaire et qu’elle voyait « une aggravation de la dépendance » du pays.

« Quand je serai à sa place, je dirai: il faut changer la philosophie des accords de libre-échange », « lutter contre la concurrence déloyale et faire appliquer les normes que l’on impose à nos propres producteurs » aux produits importés, a-t-elle détaillé.

Pour Marine Le Pen, la crise sanitaire « a donné raison à (son) projet économique », « l’indépendance nationale, la réindustrialisation nécessaire, le localisme, la défense de notre agriculture de type familial ».

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