Petro est arrivé en tête des élections présidentielles, selon les résultats publiés par le Registre national de l’état civile (autorité électorale), qui a déjà dépouillé 99,74 % des bulletins de vote.
L’ex-guérillero, qui a obtenu 50,49 % des voix (11.270.944), a devancé de plus de trois points Hernandez, qui en a décroché 47,26 % (10.549.290).
Petro devient ainsi le premier président de gauche en Colombie, après plusieurs décennies de gouvernements de droite.
“Aujourd’hui est une fête pour le peuple. Que la première victoire populaire soit célébrée. Que tant de souffrances soient amorties dans la joie qui inonde aujourd’hui le cœur de la Patrie”, a déclaré Petro, ancien maire de Bogotá entre 2012 et 2015, sur son compte Twitter.
Hernandez a pour sa part reconnu la défaite, souhaitant plein succès au président élu. “J’espère sincèrement que cette décision qu’ils ont prise est bénéfique pour tout le monde et que la Colombie se dirige vers le changement”, a-t-il affirmé dans un court message diffusé sur Facebook.
“Je souhaite à Dr Gustavo Petro de savoir diriger le pays, d’être ferme dans son discours contre la corruption et qu’il ne trompe pas ceux qui lui ont fait confiance »”, a-t-il ajouté.
De son côté, le président sortant, Ivan Duque, a félicité son successeur sur ses réseaux sociaux. “J’ai appelé @PetroGustavo pour le féliciter en tant que président élu de la Colombie. Nous avons convenu de nous rencontrer dans les prochains jours pour entamer une transition harmonieuse, institutionnelle et transparente”, a-t-il assuré.
En Colombie, un pays sud-américain tiraillé entre le conflit armé et une crise économique et sociale, Petro est perçu comme un changement radical qui pourrait ramener la paix et la prospérité.
Quelque 39 millions de Colombiens étaient appelés à voter dimanche, au niveau des 12.500 bureaux de vote mis en place par l’autorité électorale, parallèlement au déploiement d’un important arsenal sécuritaire notamment dans les municipalités en proie à la violence.