Tout au long de la journée, les réactions des instances et organisations juives de France se sont multipliées, Joël Mergui, président du Consistoire exprimant "un bouillonnement de joie dans toute la communauté".
Au siège du Consistoire, à Paris, un calicot portant les deux mots "Enfin libre !", a été apposé sur le grand portrait de Gilad Shalit au balcon du troisième étage.
"Ce dénouement heureux, après 1949 jours d’inhumaine captivité, est l’aboutissement de cinq longues années d’espoir et de prières pour qu’un jeune homme innocent retrouve enfin une existence normale", a déclaré Joël Mergui, président du Consistoire.
Le Grand rabbin de France Gilles Bernheim, notant que Gilad Shalid, "utilisé comme une arme de violence, avait passé cinq ans en prison sans voir personne", espère qu’il restera "un symbole important pour le réveil de la conscience universelle. Pour qu’une famille ne soit plus jamais privée de son enfant".
Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a également manifesté sa "très, très grande émotion. Gilad Shalit est devenu l’enfant de tout le pays en Israël. On peut aussi le dire pour nous, en France, puisqu’il est à la fois Français et Israélien".
Le Mouvement Juif Libéral de France a lui aussi, estimé que "le prix à payer paraît bien lourd", mais s’est réjoui, tout comme l’Union des étudiants juifs de France, ou comme l’avocat de l’ex-otage, Me Patrick Klugman, qui a évoqué "une nouvelle absolument extraordinaire".
François Fillon a exprimé sa "grande émotion" et souhaité que le soldat franco-israélien puisse "reprendre goût à la vie dans les meilleures conditions", tout en remerciant "ceux qui ont contribué" à ce dénouement.
L’ensemble de la classe politique a salué l’événement et le philosophe Bernard-Henri Lévy a estimé qu’entre l’individu et l’Etat, on se devait de "toujours choisir l’individu".