Cet appel « urgent » a été lancé dans le cadre d’un événement virtuel mondial organisé par la FAO et le PNUE à l’occasion de la 3ème édition de la Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages alimentaires.
La pandémie prolongée du Covid-19, l’impact croissant de la crise climatique et la guerre en Ukraine ont contribué à la détérioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, qui ne peut pas supporter d’autres menaces, a souligné la FAO dans un communiqué.
Selon le dernier rapport de l’organisation onusienne sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde (SOFI), le nombre de personnes touchées par la faim est passé à 828 millions en 2021, soit une augmentation d’environ 46 millions depuis 2020 et de 150 millions depuis 2019. Au total, 3,1 milliards de personnes n’ont pas accès à une alimentation saine.
Pendant ce temps, selon le rapport de la FAO sur la situation de l’alimentation et de l’agriculture (2019), environ 14% de la nourriture mondiale, soit 400 milliards de dollars par an, continue d’être perdue après sa récolte. Cette nourriture perdue et gaspillée pourrait nourrir 1,26 milliard de personnes souffrant de la faim chaque année.
Les pertes et gaspillages alimentaires représentent également 8 à 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), contribuant à un climat instable et à des phénomènes météorologiques extrêmes tels que les sécheresses et les inondations.
L’événement a été marqué par des messages du pape François et de la secrétaire générale adjointe de l’ONU, Amina J. Mohammed, ainsi qu’un discours liminaire du ministre danois de l’agriculture, Rasmus Prehn.
Des experts du monde entier ont ensuite pris part à une table ronde placée sous le signe « Générer des avantages climatiques pour les personnes et la planète grâce à la réduction des pertes et des déchets alimentaires ».
Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 appelle à réduire de moitié le gaspillage alimentaire mondial par habitant au niveau des détaillants et des consommateurs et à réduire les pertes alimentaires tout au long des chaînes de production et d’approvisionnement, y compris les pertes après récolte, rappelle la FAO.