"Le G5 Sahel a besoin d’une appropriation par ses populations, d’une approche démocratique, d’un contrôle pour une meilleure gouvernance", a expliqué le député français Jacques Maire (LREM, majorité) à l’issue d’un sommet interparlementaire G5 Sahel.
Le G5 Sahel (Mauritanie, Niger, Mali, Burkina Faso, Tchad) a mis en place une force antijihadiste régionale et lancé des projets de développement prioritaires avec l’aide de financements internationaux, notamment européens.
Les parlements des cinq pays membres et des pays européens contributeurs (France, Italie, Allemagne, Finlande…) ont créé jeudi un comité qui va suivre les actions sécuritaires et de développement entreprises.
"Des fonds sont mis à la disposition du G5 Sahel, il faut avoir un regard sur leur gestion, où ça part, qu’est-ce qu’on a fait", a relevé le président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, Alassane Bala Sakandé.
Les parlementaires s’engagent aussi à relayer l’action de la force conjointe du G5 Sahel auprès des populations, alors que les armées locales sont régulièrement accusées d’exactions face à la menace terroriste.
"La lutte contre le terrorisme a toujours des zones grises (….). Ce qui est essentiel c’est que nous travaillions tous à rassurer et à expliquer aux populations ce qu’est la force", a concédé le secrétaire permanent du G5 Sahel, le Nigérien Maman Sambo Sidikou.
"Il faut restaurer la confiance entre la population et l’effort de défense et de sécurité", a renchéri le président de l’Assemblée nationale du Niger, Ousseini Tinni.