France/retraites: La majorité des Français espère que la contestation se poursuivra au-delà du 1er mai (Sondage)

Selon ce baromètre, dévoilé récemment, 60% des Français souhaitent que la mobilisation se poursuive après la journée du 1er mai, qui fait figure de 13e journée de mobilisation intersyndicale contre l’impopulaire réforme des retraites.
Près de deux-tiers des personnes interrogées (65%) disent aussi “ne plus écouter ce que dit Emmanuel Macron”. L’institut précise que le chef de l’État “n’est plus écouté que par ses propres supporters”, avec 84% de sympathisants Renaissance lui prêtant encore attention, seulement un sympathisant Les Républicains (LR) sur deux (51%) et une minorité de socialistes (39%), d’écologistes (36%), d’Insoumis (30%) et de sympathisants du Rassemblement national (15%).
S’ils n’écoutent plus le locataire de l’Élysée, c’est que les Français (76%) ne croient plus en ses promesses, qui ont pourtant été nombreuses dernièrement, d’après le baromètre.
Une majorité de la population (70%) “comprend” les “casserolades” – ces concerts de casseroles qui accueillent désormais le président et ses ministres lors de leurs visites sur le terrain, ressort-t-il également de l’enquête réalisée du 26 au 27 avril.
Pour cette journée de protestation contre la très décriée réforme des retraites du 1er mai, quelque 2,3 millions de personnes ont manifesté à travers le pays, selon la Confédération générale du Travail (CGT). Ils étaient 782.000, d’après le ministère de l’Intérieur. A la capitale, le syndicat a dénombré environ 550.000 manifestants, la préfecture de police en a recensé 112.000.
Des heurts et violences entre des manifestants et les forces de l’ordre ont à nouveau émaillé certaines manifestations notamment à Paris, Lyon, Toulouse et Nantes, où la police a fait recours à la force et au gaz lacrymogène pour disperser la foule.
Selon un bilan provisoire de la place Beauvau, près de 200 personnes ont été interpellées en France, dont 68 à Paris.
Depuis le début du mouvement de contestation contre ladite réforme en janvier, des centaines de milliers de Français ont défilé sur plusieurs semaines dans des manifestations, parfois émaillées de violences policières, lesquelles sont dénoncées notamment par des ONG de défense des droits humains.
Deux autres dates de mobilisation sont attendues par les syndicats, à savoir le 3 mai, lorsque le Conseil constitutionnel va se prononcer sur une deuxième demande de référendum d’initiative partagée (RIP) et le 8 juin, lorsqu’une proposition de loi du groupe des députés Liot abrogeant la réforme sera au menu de l’Assemblée nationale.