Le vote a été acquis par 201 voix contre 115, sur 345 votants, au terme de débats houleux entre les sénateurs de la droite et de la gauche.
La conférence des présidents a ajouté mardi une nouvelle arme à l’arsenal pour accélérer la discussion, en décidant de limiter à un orateur par groupe les prises de parole ainsi que les explications de vote sur l’article jusqu’à la fin de l’examen du projet de loi.
Selon le projet du gouvernement, l’âge légal de départ en retraite doit être progressivement relevé de 62 à 64 ans, au rythme de 3 mois par an à partir du 1er septembre 2023 jusqu’en 2030.
Les débats à la chambre haute doivent reprendre ce jeudi autour d’un amendement polémique qui plaide pour que l’extinction progressive des régimes spéciaux, votée à l’article 2, s’applique aux salariés déjà en poste.
L’adoption de cet article intervient au lendemain de la sixième journée de grèves et de mobilisation mardi qui a vu défiler entre 1.28 et 3.5 millions manifestants partout en France, selon le ministère de l’Intérieur et les syndicats.
L’intersyndicale, composée des principaux syndicats français, réunie mardi à l’issue de la sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, a appelé à deux nouvelles journées de manifestations le samedi 11 et le mercredi 15 mars, jour de passage du projet de réforme devant la commission mixte paritaire.
Dans le sillage de la mobilisation syndicale, la direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols jeudi et vendredi, alors que la SNCF (chemins de fer) prévoit un trafic encore perturbé ces deux jours.