Après la baisse du quatrième trimestre 2021 (-19,8 Md€), la forte augmentation de la dette publique ce trimestre (+88,8 Md€) alimente pour une large part la trésorerie des administrations publiques (+52,1 Md€), principalement celles de l’État et des administrations de sécurité sociale (Asso), note l’Insee.
De ce fait, la dette nette des administrations publiques augmente moins fortement (+37,6 Md€) et s’établit à 101,1 % du PIB, précise-t-on dans un communiqué.
L’augmentation constatée sur le trimestre est principalement due à la dette de l’État et «des administrations de sécurité sociale», précisent les statisticiens nationaux. À l’inverse, la dette des administrations locales stagne et celle des organismes divers d’administrations centrales baisse légèrement, une conséquence, notamment, du désendettement de SNCF Réseau, détaille l’institut.
Au premier trimestre 2022, la contribution de l’État à la dette publique augmente de 64,8 Md€. L’État émet principalement des titres obligataires de long terme (+68,6 Md€) alors que l’encours de titres négociables de court terme poursuit sa diminution pour le quatrième trimestre consécutif (–4,2 Md€).
Par ailleurs, les dépôts des correspondants au Trésor augmentent de 0,7 Md€ alors que les prêts diminuent de 0,2 Md€. Cet endettement de l’État alimente en partie sa trésorerie (+32,8 Md€), si bien que la contribution à la dette nette de l’État progresse plus modérément (+32,5 Md€).
La contribution des Asso à la dette publique s’accroît également (+25,6 Md€). Comme c’était le cas au premier trimestre 2021, l’Urssaf Caisse nationale (ex-Acoss) s’endette fortement via l’émission de titres négociables de court terme (+14,7 Md€) et cet endettement alimente sa trésorerie (+17,2 Md€). La Cades s’endette également via des émissions de court terme (+2,4 Md€) et de long terme (+8,1 Md€).