Festival de Marrakech : hommage émouvant à l’actrice française Juliette Binoche
Après la femme fatale du cinéma hollywoodien, Sharon Stone, c’était au tour de la comédienne française, Juliette Binoche, de recevoir, samedi soir, L’étoile d’or du Festival international du film de Marrakech (FIFM) dans sa 13ème édition, en guise d’hommage à la carrière riche de cette grande figure du cinéma mondial.
La star française s’est dite "particulièrement émue" de recevoir ce trophée au Maroc, "terre d’hospitalité" avec laquelle elle entretient "une histoire très particulière".
"Mon père a grandi à Tiznit et à Agadir, a étudié au Maroc et a parlé l’arabe dialectal", a-t-elle confié, exprimant ses vives remerciements au Royaume et au Festival international du film de Marrakech pour cet hommage.
Détentrice d’un César et d’un Oscar, l’actrice, au talent reconnu internationalement, avait remporté les Prix d’Interprétation des Festivals de Cannes, Venise et Berlin.
Depuis "Je vous salue Marie", de Jean-Luc Godard, tourné en 1985, jusqu’à Cosmopolis de David Cronenbergh qui date de 2012, Juliette Binoche a mené une riche carrière cinématographique qui lui a valu le titre de l’actrice française la plus récompensée, ayant réussi ainsi à se faire un nom sur la scène internationale.
Sur les 50 films dans lesquels l’actrice a joué, cinq longs métrages ont permis à cette artiste d’atteindre les sommets de la notoriété dans le monde entier. Il s’agit de Rendez-vous, d’André Téchiné (1985), Les Amants du Pont-Neuf , de Leos Carax (1991), Trois couleurs : Bleu, de Krzysztof Kieslowski (1993), Le Patient anglais, d’Anthony Minghella (1996) et Copie Conforme, d’Abbas Kiarostami (2010).
Juliette Binoche est née le 9 mars 1964 à Paris dans une famille d’artistes. Elle commencera par suivre, très tôt, les cours d’art dramatique donnés par sa mère, avant de rejoindre ceux de Vera Gregh. Après plusieurs cours suivis dans des conservatoires parisiens et une fois son baccalauréat en poche, la graine de star entrera au Conservatoire national supérieur d’art dramatique.
La vie d’artiste commence, entre rôles dans quelques pièces de théâtres et spots publicitaires, mais les plus grands l’ont repérée et Juliette Binoche fait ses premières apparitions au cinéma sous la direction de grands noms qui ont contribué à faire du grand écran un art majeur : Jean-Luc Godard, Jacques Doillon, André Téchiné, autant de metteurs en scène de renom.
Curieuse et passionnée, elle ose également des films abordant la question politique : l’apartheid (In my Country), le sort des réfugiés (Par effraction), le conflit israélo-palestinien (Désengagement).
Si on la retrouve en 2008 à l’affiche de deux films très français, ceux d’Olivier Assayas et Cédric Klapisch, sa stature internationale lui permet d’apparaître dans une comédie typiquement américaine (Coup de foudre à Rhode Island), comme de travailler avec des maîtres du cinéma mondial tels que Hou Hsiao Hsien (Le Voyage du ballon rouge) et surtout Abbas Kiarostami, avec qui elle tourne Shirin puis Copie conforme, pour lequel l’actrice obtient le Prix d’Interprétation féminine au Festival de Cannes 2010.