"Après la rencontre Orban-Salvini, la lutte en 2019 sera une lutte entre les populistes nationalistes d’une part, et une alternative pro-européenne", a-t-il déclaré, alors que l’extrême-droite réalise une poussée aux législatives en Suède.
L’ancien Premier ministre belge assure avoir avec Emmanuel Macron, non seulement "la même analyse" mais aussi "plus ou moins les mêmes propositions". Il se dit prêt à siéger au sein du même groupe parlementaire, dont le nom reste encore à définir. Ce mouvement commun sera lancé en octobre.
"Ce sera quelque chose de nouveau, un mouvement. Une alternative pro-européenne aux nationalistes", a déclaré le centriste libéral, qui plaide pour une campagne commune.
"Chaque parti va garder ses symboles, mais on crée un mouvement plus large. L’objectif c’est de créer un groupe décisif dans le futur parlement, un outil pour arrêter la vague nationaliste", poursuit le président de l’ADLE.
A propos des "Spitzencandidate", principe selon lequel la tête de liste du parti arrivé en tête devient président de la Commission européenne, auquel Emmanuel Macron est opposé, Guy Verhofstadt se montre désormais critique.
"Cela reste un système où c’est madame Merkel qui décide qui est le prochain président de la Commission. Ce qui me préoccupe le plus, c’est que le vrai candidat du Parti populaire européen (principal parti du parlement, NDLR), c’est M. Orban", assure M. Verhofstadt, qui plaide pour des "partis paneuropéens" et une "démocratie transnationale".
En quête d’alliés en Europe face aux nationalistes eurosceptiques, Emmanuel Macron avait rencontré jeudi au Luxembourg les dirigeants du Benelux puis Angela Merkel vendredi à Marseille.
Parallèlement, le président français cherche à créer une sorte de mouvement "En Marche" européen, pour porter ses idées lors des élections européennes, une échéance dont il a fait un enjeu crucial pour son quinquennat.
Christophe Castaner, délégué général de La République en marche, s’était ainsi rendu mardi à Bruxelles pour sonder plusieurs partis européens, afin de constituer d’ici la fin de l’année une "plateforme commune" avec d’autres mouvements progressistes, face aux nationalistes.