Du FLN aux islamistes, les forces en lice au législatives en Algérie

L’alliance présidentielle au pouvoir en Algérie, dominée par le Front de libération nationale (FLN, ex-parti unique), constitue la principale force politique dans le pays où les islamistes se présentent en rangs dispersés aux législatives de jeudi.

Formée du FLN (221 sièges), parti du président Abdelaziz Bouteflika, et du Rassemblement national démocratique (RND, 68 sièges actuellement), dirigé par le chef de cabinet de la présidence et ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia, elle domine l’assemblée sortante et devrait conserver sa majorité.

Le FLN règne en maître absolu sur la vie politique depuis l’indépendance en 1962. Parti unique jusqu’en 1988, il a été la formation politique majoritaire au Parlement à partir de 1989, après l’instauration du multipartisme.

Laminés lors des législatives de 2012 où ils n’ont obtenu que 60 sièges sur un total de 462, les partis islamistes participent à ce scrutin avec deux coalitions pour tenter de redorer leur blason.

L’une regroupe trois formations politiques: El Binaa, le Front pour la justice et le développement (FJD) de l’islamiste radical Abdallah Djaballah, et Ennahda, mouvement fondé par ce même Djaballah avant d’en être écarté. L’autre comprend le Mouvement de la société pour la paix (MSP) et le Front du changement, un parti dissident du MSP.

Par ailleurs, un nouveau parti islamiste, le Rassemblement de l’espoir de l’Algérie (TAJ) de l’ancien ministre islamiste Amar Ghoul, farouche partisan du président Bouteflika, a réussi à présenter des listes dans les 48 circonscriptions électorales et pourrait remporter un nombre important de sièges.

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, laïque), qui avait boycotté les législatives de 2012, revient dans l’arène pour couper la voie à son rival, le Front des forces socialistes (FFS, 27 sièges), dans leur fief en Kabylie (nord-est).

Le Parti des travailleurs (PT) de la figure de proue de l’extrême gauche Louisa Hanoune (une vingtaine de députés), plusieurs fois candidate à l’élection présidentielle, espère rééditer son score de 2012 en dépit d’une crise ayant secoué cette formation en 2016 et conduit à la démission de plusieurs parlementaires.

Plusieurs petits partis comme le Parti du renouveau algérien (PRA, conservateur), le Rassemblement algérien (RA, nationaliste) ou l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS) ne semblent guère en mesure de remporter un nombre important de sièges en raison de la nature du scrutin à la proportionnelle départementale à un tour.

afp

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