"Le G20 a décidé d’apporter son soutien à 11 projets exemplaires, dont la réalisation peut avoir des conséquences décisives pour la croissance, l’intégration régionale et l’accès aux marchés globaux, si les pays et les organisations régionales concernés le désirent", indique le texte.
Dans un rapport présenté au G20, Tidjame Thiam, président d’un groupe spécialisé sur les infrastructures, avait détaillé jeudi ces projets localisés en Afrique, Asie, Moyen-Orient et Amérique latine, ainsi que les fonds qui permettraient de les concrétiser.
Parmi les projets figurent une liaison ferroviaire entre Isaka (Tanzanie) et Kigali (Rwanda), en Afrique, dont le coût est estimé à 1,6 milliard de dollars. Un projet de réseau ferré reliant la Jordanie à la Syrie, l’Arabie saoudite et l’Irak est de son cô té estimé à 5 milliards de dollars.
Le G20 soutient aussi un programme d’énergie solaire impliquant le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie avec une capacité d’exportation vers les pays européens proches de certains de ces Etats.
Outre l’implantation d’une centrale hydroélectrique en République démocratique du Congo, un autre vaste projet baptisé "corridor Nord-Sud" permettrait à cinq pays enclavés – RDC, Zimbabwe, Bostwana, Malawi et Zambie – d’accéder à la mer via un axe routier.
Toujours en Afrique, une interconnexion des réseaux électriques de l’Ethiopie et du Kenya par une ligne de 1.000 km reviendrait à 900 millions de dollars. Une autre liaison électrique sur 1.400 km bénéficiant à la Cô te d’Ivoire, au Liberia, à la Sierra Leone et à la Guinée coûterait 500 millions de dollars.
Ces projets montrent "qu’un investissement public bien pensé peut drainer d’importants fonds privé vers des projets qui luttent contre la pauvreté", s’est félicité Guillaume Grosso de l’ONG One qui lutte pour le développement.
"Electrification, routes, ponts et chemins de fer peuvent changer l’avenir de régions entières, rapprocher des peuples, résorber le chô mage, rapprocher les enfants de leurs écoles et les malades des hô pitaux", a-t-il ajouté, en appelant toutefois à ce que les projets "ne défigurent pas l’environnement".
Le G20 cite aussi la création d’un gazoduc traversant le Turkménistan, l’Afghanistan, le Pakistan et l’Inde, de 1.800 km de long pour un coût de 7,6 milliards de dollars, ainsi qu’un projet de défense de l’environnement portant sur la production de bioénergie propre pour le Cambodge, le Laos et le Vietnam.
Les deux derniers projets soutenus par le G20 concernent l’Asie (avec la création d’un fonds d’investissement) et l’Amérique latine avec une série d’autoroutes au bénéfice du Mexique, du Panama, du Costa Rica, du Nicaragua, du Salvador, du Honduras et du Guatemala.
Le groupe spécialisé sur les projets d’infrastructures au sein du G20 a été créé en novembre 2010. Il a la particularité d’associer des dirigeants du secteur public et du secteur privé.