Au cours de cette sortie devant durer six heures et demie, les astronautes américains Andrew Feustel et Mike Fincke, qui ont émergé de la chambre de décompression de la station, vont tout d’abord remplir un radiateur d’une des antennes solaires avec de l’ammoniaque, un réfrigérant et ce après avoir terminé d’installer une conduite dérivée dans le système où il y avait une fuite.
Les contrô leurs de la mission à Houston, ville du Texas au sud des Etats-Unis, effectueront un test de cette conduite avant que les astronautes commencent le remplissage du radiateur avec environ deux kilos d’ammoniaque, une opération devant durer dix minutes.
Ils effectueront ensuite la lubrification du mécanisme de rotation d’une des deux doubles antennes solaires du cô té gauche de l’avant-poste orbital ainsi que des parties de Dextre, un robot à deux bras de la station spatiale capable d’exécuter des tâches d’assemblage délicates d’éléments normalement effectuées par des astronautes lors de sortie orbitale.
Le spécialiste de mission Greg Chamitoff assure la coordination des communications, de l’intérieur de la station spatiale, entre les deux marcheurs orbitaux et le centre de contrô le de la mission ainsi que la chorégraphie de leurs activités.
L’astronaute Greg Johnson, le copilote d’Endeavour, et l’américaine Cady Coleman, membre de l’équipage actuel de la station, expédition 27, devait manoeuvrer le bras robotisé de la navette puis celui de la station spatiale dans la dernière partie de la marche dans l’espace d’Andrew Feustel et de Mike Fincke.
Quatre sorties orbitales de six heures chacune par une équipe de deux astronautes sont prévues aux 5e, 7e, 9e et 11e jours de l’ultime mission d’Endeavour.
La navette spatiale américaine Endeavour avait été lancée, récemment, du centre spatial Kennedy, près de Cap Canaveral (Floride sud-est) pour une mission de 16 jours, débutant son ultime périple spatial pour livrer un module scientifique qui pourrait percer certaines des grandes énigmes de l’univers.
Les astronautes d’Endeavour ont réussi à installer sur l’ISS le spectromètre magnétique Alpha 2 (AMS), un module expérimental unique de sept tonnes, de deux milliards de dollars visant à s’attaquer aux plus grands mystères de l’univers.
L’AMS est le fruit d’une collaboration internationale dirigée par le professeur Samuel Ting du Massachusetts Institute of Technology, prix nobel de physique et initiateur du projet.
Quelque 60 laboratoires de 16 pays y participent avec une contribution majeure des Etats-Unis, de l’Europe (Allemagne, Espagne, Finlande, France, Pays-Bas, Italie, Portugal, Suisse), de la Chine et de Taïwan.
Outre l’AMS, Endeavour achemine le module de fret Express Logistic Carrier (ELC) qui sera attaché de façon permanente à l’ISS.
L’utilisation de l’ISS aujourd’hui quasiment achevée, a été prolongée jusqu’à au moins 2020. Dix-sept pays y participent et son coût de 100 milliards de dollars est surtout financé par les américains.
Il s’agit de la 246e sortie orbitale menée par des astronautes américains et de 157e consacrée à l’assemblage et à l’entretien de la station spatiale internationale dont la construction a commencé en 1998.