"La valeur des marchandises que le régime syrien a tenté d’acheter à la Suisse s’élève à 1,7 million de francs suisses" (1,3 millions d’euros), a déclaré M. Marie Avet, porte-parole de cette instance gouvernementale.
Depuis 1998, de telles demandes ont été rejetées à 14 reprises par les contrôles à l’exportation du matériel de guerre du secrétariat d’Etat à l’économie, a précisé la porte-parole, citée par l’agence ATS.
Elle a en substance confirmé des informations rapportées ces derniers jours par les médias, selon lesquelles Damas centrait ses commandes sur les pompes à vide, les valves et un bioréacteur.
Selon le secrétariat d’Etat, ces biens pouvaient être utilisés aussi bien à des fins civiles que militaires "mais il y avait des raisons de croire qu’ils étaient destinés à fabriquer des armes de destruction massive".
Damas a entre autres tenté d’approcher les fabricants suisses par le biais de sociétés-écrans, comme une filiale du "scientific studies and research center", un institut du gouvernement syrien chargé de développer et de mettre au point clandestinement des ADM.
"Depuis cinq ans, aucune licence n’a par conséquent été octroyée pour l’exportation de marchandises à la Syrie", a expliqué Mme Avet, assurant que "c’est un pays-partenaire qui nous a informés à quel usage ces biens étaient destinés".
Les pays occidentaux envisagent de lancer des frappes militaires "limitées" contre le régime du président Bachar Al-Assad, en riposte aux attaques à l’arme chimique contre les villages d’Al-Ghouta (près de Damas).
Damas est accusée d’avoir tué, le 21 août, plus de 400 enfants et un millier d’adultes avec des gaz toxiques. Mais le régime syrien continue à nier être responsable de cette attaque et en attribue la responsabilité à la rébellion.
Les échantillons prélevés par les enquêteurs de l’ONU durant leur mission sur place sont à présent analysés dans une demi-douzaine de laboratoires à travers le monde. Cette analyse pourrait prendre "jusqu’à trois semaines", selon l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, basée à La Haye.