Les États-Unis ont fermement condamné mercredi la cyberattaque iranienne ayant visé l’Albanie, tout en promettant de prendre de « nouvelles mesures » contre le régime de Téhéran.
« Les États-Unis prendront de nouvelles mesures pour tenir l’Iran responsable des actions qui menacent la sécurité d’un allié américain et créent un précédent troublant pour le cyberespace », a indiqué le porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC) Adrienne Watson. Dans un communiqué, il a rappelé que « pendant des semaines, le gouvernement américain a travaillé sur le terrain aux côtés de partenaires du secteur privé pour soutenir les efforts de l’Albanie pour atténuer, se remettre et enquêter sur la cyberattaque du 15 juillet qui a détruit les données gouvernementales et perturbé les services gouvernementaux au public ».
« Nous avons conclu que le gouvernement iranien a mené cette cyberattaque imprudente et irresponsable et qu’il est responsable des opérations de piratage et de fuite qui ont suivi », a ajouté la même source.
Pour l’administration américaine, « la conduite de l’Iran ne tient pas compte des normes de comportement responsable de l’État en temps de paix dans le cyberespace, qui comprend une norme sur l’abstention d’endommager les infrastructures essentielles qui fournissent des services au public ». « Les cyberactivités malveillantes d’un État qui endommagent intentionnellement des infrastructures critiques ou entravent autrement leur utilisation et leur fonctionnement pour fournir des services au public peuvent avoir des effets nationaux, régionaux et mondiaux en cascade; présentent un risque élevé de préjudice pour la population; et peut conduire à une escalade et à des conflits », a alerté le porte-parole. Le gouvernement albanais a annoncé mercredi rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran, qu’il accuse d’avoir commandité cette cyberattaque.
Le site du gouvernement albanais ainsi que plusieurs autres services publics en ligne avaient été victimes d’une cyberattaque majeure, en juillet dernier. Une enquête avait conclu, selon des preuves « indiscutables », à la responsabilité de Téhéran dans cette attaque qui n’a pas fait de grands dégâts, selon les autorités du pays des Balkans.