Dans un communiqué publié par son porte-parole adjoint, M. Guterres a dit suivre de près les développements dans ce pays asiatique qui vit au rythme de manifestations incessantes et parfois violentes de ces derniers mois face aux pénuries de produits alimentaires, de médicaments et d’énergie.
Le chef de l’ONU a, par la même occasion, condamné tous les actes de violence, soulignant que les personnes responsables de ces violences doivent répondre de leurs actes.
Il a, à ce propos, insisté sur l’importance de maintenir la paix, tout en faisant part de sa solidarité avec le peuple srilankais.
Samedi dernier, des manifestants qui campaient devant le palais présidentiel à Colombo ont contraint le chef de l’Etat, Gotabaya Rajapaksa a trouvé refuge dans des installations de la marine avant d’être emmené à la base aérienne de Katunayake, qui se trouve dans le même périmètre que le principal aéroport du pays, Bandaranaike, selon un haut responsable de la Défense cité par les médias.
Le président a assuré qu’il démissionnerait mercredi pour permettre une « transition pacifique ».
Le Premier ministre Ranil Wickremesinghe a indiqué lundi que M. Rajapaksa l’avait officiellement prévenu de son intention de démissionner.
M. Rajapaksa est accusé d’avoir plongé le pays dans une crise économique sans précédent, de l’avoir ruiné et laissé sans devises étrangères pour financer les importations essentielles à cette population de 22 millions d’habitants.
Colombo a fait défaut sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars en avril et est en pourparlers avec le FMI pour un éventuel renflouement.
Le Sri Lanka a presque épuisé ses réserves d’essence. Le gouvernement a ordonné la fermeture des bureaux non essentiels et des écoles afin de réduire les déplacements et d’économiser du carburant.