Le vice ministre polonais de la défense Marcin Ociepa, a affirmé que Varsovie, qui partage une frontière avec l’Ukraine longue de 535 KM, accueillera autant de réfugiés que nécessaire, précisant que neuf centres de premier accueil ont été mis en place à proximité immédiate des points de passage frontalier. Des écoles, des gymnases et des espaces publics ont été réquisitionnés pour fournir vivres, aide médicale et information juridique de base aux nouveaux arrivants, a-t-il ajouté.
Outre la Pologne, la Hongrie a accueilli jusqu’à présent 145.000 réfugiés, la Slovaquie (85.000), alors que la Moldavie, pays non membre de l’UE mais qui partage une frontière avec l’Ukraine s’étendant sur 939 KM, a accueilli 135.000 réfugiés. Le gouvernement moldave, qui bénéficie du soutien financier de l’UE et du HCR, s’attend à une hausse du nombre des réfugiés ukrainiens dans les prochains jours au moment où des aides humanitaires d’ONG et des associations européennes arrivent à la frontière entre la Moldavie et l’Ukraine pour faire face aux besoins urgents des arrivants.
La Roumanie voisine a mis en place à ses frontières avec l’Ukraine 39 camps mobiles, un camp pouvant accueillir 201 personnes, avec des tentes et tout le matériel de couchage nécessaire pour un hébergement temporaire de 72 heures. Les réfugiés seront ensuite transférés vers d’autres centres d’accueil spéciaux. Le gouvernement roumain qui a accueilli plus de 190.000, se dit prêt à recevoir 500.000 personnes.
La Bulgarie, qui n’a pas de frontières communes avec l’Ukraine, dit s’attendre à accueillir 100.000 réfugiés ukrainiens après l’ouverture des couloirs humanitaires entre l’Ukraine et la Russie, a indiqué le député du parti « Bulgarie démocratique » Ivaylo Mirtchev lors d’une rencontre avec des hôteliers de Baltchik (ville située sur la mer noire) ayant proposé une aide gratuite d’hébergement d’environ 300 réfugiés ukrainiens.
Les Etats limitrophes de l’Ukraine poursuivent la mobilisation pour faire face à l’afflux des réfugiés tout en restant sur le qui-vive face à une éventuelle extension du conflit russo-ukrainien.