Intervenant lors d’un débat sur la paix et la sécurité internationales au Conseil de sécurité, le chef de l’ONU a indiqué que les outils et mécanismes multilatéraux s’affaiblissent, relevant que face à la montée des tensions et des défis géopolitiques, certains cadres multilatéraux échouent, tandis que d’autres n’existent pas encore.
Il a, dans ce cadre, déploré l’absence d’un cadre mondial adéquat pour faire face aux menaces que les nouvelles technologies font peser sur la sécurité, exhortant les Etats “à aller plus loin et à faire mieux pour renouveler leur engagement vis-à-vis des obligations de la Charte des Nations Unies”.
Soulignant l’importance des outils diplomatiques dont dispose la communauté internationale, M. Guterres a insisté sur la nécessité de donner la priorité à la prévention des conflits et des crises et de tenir compte des propositions de nouveaux cadres et outils présentées dans le Nouvel agenda pour la paix.
Évoquant la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le haut responsable onusien a indiqué que ce conflit a alimenté une flambée “sans précédent” des prix alimentaires mondiaux, menaçant des millions de personnes de famine et de pauvreté.
“L’Initiative de la mer Noire ainsi que le mémorandum d’accord visant à faciliter l’exportation des produits alimentaires et engrais russes ont contribué à réduire les prix des denrées alimentaires de plus de 23% par rapport au niveau record atteint en mars de l’année dernière”, a-t-il dit lors de ce débat qui coïncide avec la tenue de la 78è session de l’Assemblée générale de l’ONU.
Il a rappelé que grâce à cette initiative, il a été possible d’exporter près de 33 millions de tonnes de céréales et de denrées alimentaires, alors que le Programme alimentaire mondial a pu transporter 725.000 tonnes de blé destinées à l’aide humanitaire dans des pays comme l’Afghanistan et la Somalie.
“Nous maintenons le dialogue avec toutes les parties pour garantir la sécurité de l’exportation des céréales et des engrais en provenance de Russie et d’Ukraine”, a-t-il fait savoir, ajoutant que ce dialogue “doit reposer sur une base stable, sans la menace répétée d’une suspension”.
Il a, par la même occasion, indiqué que les Nations Unies demeurent “pleinement attachées » à la souveraineté, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine.