Après Damas, Kofi Annan arrive en Iran pour discuter de la Syrie

Kofi Annan, chargé par l’ONU et la Ligue arabe de trouver une solution pacifique au conflit syrien, est arrivé lundi en Iran, un allié de Damas, ont annoncé la chaîne iranienne de télévision en arabe Al-Alam et le porte-parole de l’émissaire international.

M. Annan venait de Damas, où il a convenu avec le président Bachar al-Assad d’une nouvelle "approche" de la crise, qui a fait plus de 17.000 morts en près de 16 mois.

L’émissaire international doit rencontrer le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, ainsi que Saeed Jalili, le secrétaire général du Conseil suprême de la sécurité nationale, a ajouté Al-Alam.

Une conférence de presse commune entre MM. Annan et Salehi est prévue mardi, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.

"Je suis ici pour discuter de la situation en Syrie — comme vous le savez, il y a eu une réunion du Groupe d’action sur la Syrie à la fin du mois dernier à Genève — et pour voir comment nous pouvons travailler ensemble pour aider à régler la situation en Syrie", a déclaré M. Annan à son arrivée, selon son porte-parole Ahmed Fawzi.

M. Annan a plusieurs fois plaidé pour une implication de l’Iran dans les efforts pour mettre fin aux violences en Syrie, mais s’est jusqu’à présent heurté au refus des Américains et des Européens.

Il avait annoncé son intention de "rendre compte" aux dirigeants iraniens des résultats de la réunion du Groupe d’action sur la Syrie, qui a rassemblé fin juin à Genève les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, plusieurs pays représentant la Ligue arabe, et la Turquie.

Malgré l’insistance de la Russie, l’Iran avait été tenu à l’écart de cette réunion.

Dans un entretien samedi au quotidien français Le Monde, M. Annan avait reconnu que sa mission était pour l’instant un échec et plaidé une nouvelle fois pour que l’Iran, qui "a de l’influence" en Syrie et "ne peut pas être ignoré", soit associé à la recherche d’un règlement.

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Plus de 17.000 morts depuis le début du soulèvement

Plus de 17.000 personnes, en majorité des civils, ont été tuées en Syrie depuis le début du soulèvement en mars 2011 contre le régime du président Bachar el-Assad, selon un nouveau bilan annoncé lundi par l’Observatoire syrien pour les droits de l’homme (OSDH).

L’OSDH, basé à Londres, dispose d’un réseau de militants sur le terrain en Syrie, qui établissent les bilans et recensent les exactions à travers des témoignages, enquêtes sur place, films vidéos.

Selon l’OSDH, on compte depuis le début du soulèvement 17.129 morts dont 11.897 civils, 4.348 soldats et 884 déserteurs de l’armée. Les Comités locaux de coordination, un autre réseau militant, ont de leur cô té fait état de 14.841 civils tués. Ces bilans ne peuvent pas être vérifiés de source indépendante, en raison des restrictions de déplacement imposées par les autorités syriennes aux journalistes.

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