Ces militants, qui travaillent dans des établissements publics, sont "touchés par des mesures iniques arbitraires telles que les suspensions, mutations et radiations", a déploré la LADDH dans un communiqué rendu public ce week-end.
La Ligue, qui se dit solidaire des syndicalistes ciblés, appelle "tous les militants à renforcer les rangs des syndicats autonomes afin de conquérir par la lutte de l’autonomie syndicale".
A ce propos, Human Rights Watch (HRW) avait dénoncé les mesures visant ces organisations, en appelant les autorités algériennes à "cesser de mettre des entraves à la création des syndicats indépendants ainsi qu’à l’organisation et à la participation dans des manifestations pacifiques et des grèves du travail".
HRW avait notamment expliqué que "les autorités ont bloqué des manifestations, arrêté arbitrairement des militants syndicaux et poursuivi certains d’entre eux au pénal pour l’exercice pacifique de leurs activités syndicales", de même qu’elles "ont renvoyé des fonctionnaires suite à des grèves pacifiques et emprisonné des leaders syndicaux pour des accusations à motif politique".
En juin dernier, l’Organisation internationale du travail (OIT) a décidé de dépêcher une mission d’évaluation "des allégations de violations des libertés syndicales" en Algérie, à l’issue de l’examen de la situation dans le pays devant la commission des normes.
L’OIT avait, en effet, interpellé les autorités algérienne au sujet des "actes d’intimidation et des menaces contre les représentants des travailleurs, y compris des menaces de mort à l’encontre des syndicalistes et des dirigeants de syndicats".
Les experts de l’organisation internationale ne cachent pas, de ce fait, leur inquiétude face aux obstacles à la constitution de fédérations et de confédérations syndicales ainsi que la violation du droit fondamental des travailleurs à la création de syndicats.